Comment maîtriser nos impacts écologiques du développement de l’IA ?
- oliviertoma
- 9 févr.
- 3 min de lecture
Un monde qui se réchauffe, une urgence qui s’accélère
Janvier 2025 a été le mois de janvier le plus chaud au niveau mondial jamais enregistré, annonce Copernicus le 6 février 2025, et ce, malgré le retour de La Niña. La température moyenne de l’air a atteint 13,23 °C, dépassant de 1,75 °C la moyenne de l’ère préindustrielle. En Europe, la température moyenne a été de 1,80 °C, soit 2,51 °C au-dessus de la moyenne de janvier sur la période 1991-2020. Ces chiffres alarmants confirment une tendance lourde : le réchauffement climatique s’accélère, et avec lui, l’urgence d’agir.
Dans ce contexte, l’intelligence artificielle (IA) apparaît comme un outil incontournable pour répondre aux défis du XXIe siècle. Cependant, cette révolution technologique n’est pas sans conséquences pour notre planète. D’ici 2030, l’IA pourrait représenter 7,3 % de nos émissions de gaz à effet de serre (GES). Face à cette réalité, il est essentiel d’intégrer cette donnée dans nos plans de transition écologique. Mais comment anticiper et maîtriser ces impacts tout en continuant à profiter des avantages de l’IA ? Voici quelques pistes pour agir dès maintenant.
1. Calculer son empreinte numérique : le premier pas vers la maîtrise
Pour agir, il faut d’abord mesurer. Chaque entreprise ou administration doit calculer son empreinte numérique. C’est pourquoi nous avons développé cette année un « Impact Score CO2 du numérique », basé sur l’analyse du cycle de vie. Cet outil permet de mesurer, comprendre et réduire l’empreinte carbone liée à l’utilisation des technologies numériques, y compris l’IA.
2. Choisir un modèle d’IA durable
Tous les modèles d’IA ne se valent pas en termes d’impact environnemental. Par exemple, certains modèles comme DeepSeek sont conçus pour être plus économes en énergie que d’autres, comme ChatGPT, qui peut être jusqu’à dix fois plus énergivore que des moteurs de recherche classiques comme Google. Lorsque vous optez pour une politique d’achat durable, il est crucial de choisir un modèle d’IA moins impactant en termes de consommation énergétique et d’émissions de CO₂.
3. Optimiser les data centers : l’importance de la PUE
La Power Usage Effectiveness (PUE) est un indicateur clé pour évaluer l’efficacité énergétique d’un data center. Plus la PUE est basse, plus le data center est efficace. Il est donc essentiel de choisir des data centers avec une PUE faible et de ne pas hésiter à changer de fournisseur dès que de nouvelles technologies plus performantes apparaissent.
4. Miser sur l’autoconsommation
Les réglementations et les subventions encouragent de plus en plus l’autoconsommation énergétique. Par exemple, nous sommes déjà capable à Béziers de produire 65 % de notre consommation annuelle d’énergie. En investissant dans des solutions d’autoconsommation, vous réduisez votre dépendance aux énergies fossiles et diminuez votre empreinte carbone.
Compenser et repenser les déplacements
Saviez-vous que 34 % de l’empreinte carbone en France est liée aux transports ? Est-il encore cohérent de traverser la planète pour assister à un séminaire de deux jours ou de faire huit heures de transport pour une réunion de deux heures ? La réponse est non. Heureusement, des solutions existent pour réduire ces impacts:
6. La MÉTAFORMATION et les MÉTACONFÉRENCES : le modèle de demain
La MÉTAFORMATION et les MÉTACONFÉRENCES sont des solutions innovantes qui permettent de supprimer les déplacements, les frais d’hôtel et la logistique tout en offrant une expérience immersive et interactive. Grâce à des lunettes connectées à 360°, les participants peuvent se retrouver en direct, utiliser des outils traditionnels (tableaux, paperboards, sous-groupes) et échanger en temps réel.
Gain de temps : Les parcours de formation sont fluides, avec une heure par semaine sur trois mois, sans contraintes de déplacement.
Gain financier : Réduction des coûts liés aux transports et à l’hébergement.
Gain environnemental : L’empreinte carbone est divisée par 4 par rapport à une formation traditionnelle.
Conclusion : L’advertance au service de la transition
Maîtriser l’impact écologique de l’IA dans le futur revient à mesurer notre empreinte, anticiper nos choix avec une politique d’achat responsable et profiter de l’innovation en conscience.
La MÉTAFORMATION et les MÉTACONFÉRENCES sont des exemples concrets de solutions qui allient performance et respect de l’environnement.
En agissant dès maintenant, nous pouvons faire de l’IA un allié de la transition écologique plutôt qu’une source de pollution supplémentaire. L’advertance – cette capacité à anticiper et à agir en conscience – est la clé pour un avenir durable.
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