Impact des pesticides sur notre santé et notre environnement : l'alerte de l’ANSES
- oliviertoma
- 26 avr.
- 2 min de lecture
L'ANSES a publié en avril 2025 son rapport d'analyse basé sur l'expertise collective de l'Inserm concernant les pesticides et leurs effets sur la santé humaine. Ce document confirme une réalité préoccupante : certaines substances chimiques, largement présentes dans notre environnement quotidien, sont associées à des pathologies graves.

Les molécules mises en cause
D'après l'ANSES, plusieurs familles de pesticides sont directement impliquées :
Organophosphorés (exemples : chlorpyrifos, malathion)
Pyréthrinoïdes (exemple : deltaméthrine)
Glyphosate (herbicide massivement utilisé)
Fongicides SDHi (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase)
Chlordécone (utilisé aux Antilles jusque dans les années 90)
Ces substances sont associées à de forts niveaux de présomption concernant :
Cancers (prostate, lymphomes non hodgkiniens)
Maladies neurologiques (Parkinson, troubles du comportement chez l'enfant)
Perturbations endocriniennes
Où les retrouve-t-on aujourd'hui ?
Même si certaines molécules comme le chlordécone sont interdites, d'autres sont encore présentes dans de nombreux produits vendus en supermarché :
Fruits et légumes traités avec du glyphosate ou des pyréthrinoïdes : pommes, raisins, fraises, salades, tomates, melons.
Céréales (blé, maïs) contaminées par glyphosate ou SDHi.
Vins et bières, issus de raisins ou céréales fortement traités.
Produits de jardinage (antimoustiques, insecticides domestiques).
Produits ménagers (insecticides d’intérieur, sprays anti-moustiques).
Marques concernées ?
Les produits non certifiés Agriculture Biologique peuvent contenir des résidus de ces pesticides.Selon des tests de Générations Futures et de Que Choisir :
Pommes Pink Lady, certaines marques de raisins et salades vendus sous marques distributeurs présentaient des traces de glyphosate ou de SDHi.
Bières industrielles classiques peuvent contenir des traces de glyphosate selon certaines analyses.
Certains anti-moustiques en spray ou diffuseurs contiennent encore de la deltaméthrine ou des dérivés.
Quels risques concrets pour la santé et l’environnement ?
Santé humaine :
Santé des écosystèmes :
Effondrement des colonies d’abeilles.
Pollution durable des sols et des nappes phréatiques (chlordécone, glyphosate).
Disparition progressive des insectes pollinisateursanses.fr.
Comment limiter notre exposition ?
Voici des gestes simples, concrets et efficaces :
🌱 Choisir systématiquement le label AGRICULTURE BIOLOGIQUE ( AB) pour les aliments à risque (fruits rouges, pommes, raisins, épinards...).
🌱 Privilégier les produits locaux et de saison pour minimiser l’usage de traitements chimiques intensifs.
🌱 Nettoyer soigneusement fruits et légumes avec une eau vinaigrée ou du bicarbonate alimentaire (sans être infaillible, cela réduit partiellement les résidus).
🌱 Éviter les produits d’entretien et les sprays insecticides non écocertifiés : préférer des solutions naturelles (huiles essentielles, moustiquaires physiques).
🌱 Se mobiliser : soutenir les initiatives de transparence alimentaire et l'interdiction progressive des molécules dangereuses.
👉 A lire en détail : https://anses.fr/sites/default/files/AP-2021-VIG-0236-RA.pdf
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