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Qualité de l’air , un fléau invisible mais dévastateur

  • oliviertoma
  • 29 janv.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 janv.

Un fléau invisible mais dévastateur


La qualité de l’air intérieur est un sujet souvent négligé, alors qu’il constitue un enjeu majeur de santé publique. Selon Santé publique France, la pollution de l’air ambiant, notamment les particules fines PM2,5 et le dioxyde d’azote (NO2), est responsable chaque année de milliers de cas de maladies chroniques en France : asthme, broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), AVC, infarctus, hypertension artérielle, diabète de type 2… Le coût sanitaire et économique est colossal : 16,5 milliards d’euros pourraient être économisés chaque année si les émissions étaient réduites aux niveaux préconisés par l’OMS​.


Et qu’en est-il de l’air que nous respirons à l’intérieur de nos bâtiments, où nous passons plus de 80 % de notre temps ? Selon l’ANSES, la pollution de l’air intérieur est tout aussi préoccupante. L’agence a récemment publié une première évaluation des coûts sanitaires liés à cette pollution, mettant en lumière un impact sous-estimé, notamment dans les écoles, les hôpitaux et les logements mal ventilés​.


Les enfants, premières victimes

Les chiffres sont accablants : 20 % des cas d’asthme chez l’enfant et 16 % chez l’adulte sont directement attribuables à la pollution de l’air ambiant. En milieu urbain, le dioxyde d’azote est responsable de 10 000 nouveaux cas d’asthme de l’adulte et 21 000 cas chez l’enfant chaque année.


Selon l’ANSES, l’exposition prolongée aux polluants intérieurs (COV, formaldéhyde, particules fines) accroît également les risques d’affections respiratoires et de troubles neurologiques. Les plus jeunes sont les plus vulnérables, car en plein développement de leurs capacités respiratoires.


Un impact économique colossal

Outre le fardeau sanitaire, la pollution de l’air intérieur et extérieur représente un coût économique astronomique. Une réduction des niveaux de PM2,5 aux seuils recommandés par l’OMS permettrait un gain de 12,9 milliards d’euros par an, tandis qu’une baisse des niveaux de NO2 générerait un bénéfice de 3,8 milliards d’euros​.


Le rapport de l’ANSES montre également que les pathologies associées à l’air intérieur pollué génèrent des coûts indirects massifs : arrêts maladie, baisse de productivité, dépenses médicales supplémentaires… Un air sain, c’est aussi une économie forte !


Une responsabilité politique incontournable

Malgré ces chiffres alarmants, la qualité de l’air intérieur reste encore trop peu prise en compte dans les politiques publiques de santé. Or, améliorer cette qualité d’air, notamment dans les hôpitaux, les écoles et les logements, est un levier clé de prévention. En réduisant l’exposition aux polluants, nous pourrions éviter des dizaines de milliers de maladies et de décès chaque année.


La lutte contre la pollution de l’air intérieur devrait être une priorité des politiques publique , au même titre que la prévention des maladies chroniques et la lutte contre les inégalités de santé.


Réduire la pollution, un geste de santé publique

Nous avons les connaissances, les chiffres, les solutions. Alors pourquoi attendre ? L’amélioration de la qualité de l’air intérieur doit devenir un impératif de santé publique. Chaque jour qui passe sans action est une occasion manquée de sauver des vies et d’économiser des milliards.


Les décideurs ont un choix simple : continuer à gérer les conséquences d’un air vicié ou investir intelligemment pour protéger la santé des générations futures. Il est temps d’agir.

🔗 Source : ANSES – Première étude en France sur l’estimation du coût de la pollution de l’air intérieur 🔗 Lirel’étude ici




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