Canicule : Pourquoi allumer la clim, c’est comme faire bouillir un glacier pour avoir de l’eau fraîche
- oliviertoma
- 2 juil.
- 3 min de lecture
Le Faux Ami
Chaque été, c’est le même réflexe : il fait chaud, très chaud, et la main se tend vers la télécommande de la clim comme vers une bouée de sauvetage. Mais attention : cette bouée est en béton et coule à pic.
La climatisation, c’est un peu comme manger une glace pour éviter l’hypothermie : absurde, énergivore et contre-productif. On croit se rafraîchir, mais on alimente un cercle vicieux désastreux. Car la clim ne fait pas que souffler de l’air froid : elle pompe de l’énergie, recrache de la chaleur à l’extérieur, et surtout utilise des fluides frigorigènes… qui ont un pouvoir de réchauffement climatique jusqu’à 12 000 fois supérieur au CO₂.
C’est donc un peu comme si, pour se désaltérer, on faisait fondre un glacier à la bougie. Et devinez quoi ? C’est exactement ce qu’on fait.
Modèle à fuir ? Regardez du côté des États-Unis, où l’on climatise même les allées de supermarché… ouvertes sur le parking. Oui, il faut le dire : la climatisation est la pire bonne idée du siècle.
Les vraies solutions durables : Le cercle vertueux
Heureusement, il existe des alternatives qui ne transforment pas la planète en hammam.
. L’enveloppe du bâtiment : priorité à l’isolation
Avant de refroidir l’air, pourquoi ne pas éviter qu’il chauffe ?La meilleure clim, c’est celle qu’on n’a pas besoin d’allumer. Cela passe par :
Une isolation performante : murs, toiture, menuiseries.
Le réflexe couleur claire : repeindre les toitures et les sols sombres (comme le bitume) en teintes réfléchissantes, pour limiter l’absorption de chaleur.
. La nature à la rescousse
Les toitures végétalisées, en plus de faire le bonheur des insectes, jouent un rôle d’isolant thermique naturel.
Elles permettent aussi de retenir les eaux de pluie, réduisent les îlots de chaleur urbains… et accessoirement, elles sont magnifiques.
.
L’exemple de Béziers : la preuve par l’action
Dans nos bureaux à Béziers, nous avons dit non à la clim, mais oui au bon sens. Résultat :
✅ 65% d’autonomie énergétique grâce à des panneaux photovoltaïques.
✅ Zéro climatisation : notre toiture-jardin potager isole naturellement.
✅ Légumes frais pour l’équipe, chaque vendredi.
✅ Ventilateurs de plafond low-tech, silencieux, efficaces, esthétiques.
En somme, nous avons remplacé la clim par des solutions intelligentes, sobres et conviviales. Et personne ne transpire sur son clavier.
L’Effort de tous : RSE et bon sens
Soyons honnêtes : ce ne sont pas les outils qui manquent, mais la cohérence.
On a tous vu cette scène surréaliste : une boutique climatisée à 19°C… avec la porte grande ouverte. Résultat ? Une clim pour les moineaux et une facture EDF en orbite. Un comble à l’heure où l’on parle de sobriété énergétique.
C’est ici que la RSE entre en jeu : pas comme un label ou un rapport, mais comme un ensemble de gestes, de décisions et de cohérence. C’est du bon sens, du collectif, et de plus en plus, une question de survie.
Les canicules s’intensifient. L’été 2025 en est une nouvelle illustration. Si on continue à "se rafraîchir" de façon archaïque, on va surtout réchauffer notre avenir.
La Clim, une facture aussi pour la santé !
Enfin, il ne faut pas oublier que la clim, c’est aussi une question de santé… et pas dans le bon sens.
Des études ont montré que les écarts de température trop brutaux entre l’extérieur et l’intérieur provoquent des chocs thermiques, aggravent les pathologies ORL, et favorisent la prolifération bactérienne (coucou la légionellose dans les systèmes mal entretenus).
Vous avez déjà vécu cette fameuse trachéite de juillet ? Celle qui commence dans le métro, s’installe dans le bureau, et finit avec antibio, arrêt maladie, et vacances gâchées ? Voilà.Alors, ce "confort instantané", est-il vraiment sans coût ? Ni pour vous… ni pour la planète ?

Comments