#Episode 2- Santé environnementale au Japon : innovations, prévention et médecine non médicamenteuse, un modèle pour la France ?
- oliviertoma
- 4 oct.
- 2 min de lecture

Le Japon, confronté à des défis environnementaux majeurs, est devenu un laboratoire mondial pour la santé environnementale. Entre biomonitoring, prévention des perturbateurs endocriniens et développement de médecines non médicamenteuses, le pays innove pour protéger la santé des citoyens et des écosystèmes. Voici un tour d’horizon des avancées récentes, avec un focus sur les solutions qui pourraient inspirer la France.
Biomonitoring et prévention des polluants : des centres d’excellence
Le NIHS de Tokyo, sentinelle des perturbateurs endocriniens
Le National Institute of Health Sciences (NIHS) est le fer de lance japonais dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens. Il publie régulièrement des guides pratiques pour les chercheurs, les médecins et le grand public, et collabore avec la Japan Society of Endocrine Disruptor Research pour organiser des symposiums et des formations. Son objectif : réduire l’exposition aux substances chimiques (pesticides, plastifiants, PFAS) grâce à une approche scientifique et pédagogiques.
Kyoto, ville pionnière en santé environnementale
La préfecture de Kyoto a mis en place un centre dédié qui propose des consultations spécialisées, des ateliers d’éducation et des recherches appliquées sur les liens entre pollution et santé. Une approche intégrée qui fait école.
Médecines non médicamenteuses : le Japon innove
La « forêt-thérapie » (Shinrin-yoku) validée par la science
Le Shinrin-yoku (bain de forêt) est désormais reconnu pour ses bienfaits sur le stress, l’immunité et la santé cardiovasculaire. Des études récentes montrent que :
Une balade en forêt réduit le taux de cortisol (hormone du stress) de 12% en moyenne.
L’exposition aux phytoncides (molécules émises par les arbres) renforce l’activité des cellules NK, essentielles pour l’immunité. Ces résultats ont conduit à l’intégration de la forêt-thérapie dans les programmes de prévention santé de plusieurs préfectures.
Thermalisme : les onsen, une thérapie naturelle
Les onsen (sources chaudes) japonais sont étudiés pour leurs effets thérapeutiques :
Une étude de 2024-2025 montre que les bains thermaux réguliers réduisent l’hypertension de 15% chez les personnes âgées, grâce à une meilleure circulation sanguine et une réduction du stresssciencedaily.com+1.
Les minéraux des onsen agissent aussi sur le microbiote intestinal et cutané, ouvrant des pistes pour la prévention des maladies chroniques.
Alimentation traditionnelle : un bouclier contre la pollution
Le régime japonais, riche en aliments fermentés (miso, natto) et en antioxydants (thé vert, algues), est associé à une longue espérance de vie et à une moindre prévalence de maladies chroniques. Des recherches récentes confirment que :
Le miso et le natto renforcent la barrière intestinale et réduisent l’inflammation, protégeant ainsi contre les effets des polluants.
Le thé vert, grâce à ses polyphénols, limite l’oxydation cellulaire liée à la pollution.
Conclusion : et si la France s’inspirait du Japon ?
Le Japon prouve que la santé environnementale passe par l’innovation, la prévention et des solutions naturelles. Forêt-thérapie, thermalisme, alimentation protectrice : autant de pistes pour enrichir les politiques de santé publique en France.



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