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Et si les médecins prescrivaient… des paniers repas ?

  • oliviertoma
  • 1 août
  • 2 min de lecture


L’exemple suédois d’une vraie politique de santé publique.

Juillet 2025. La Suède franchit un cap historique : dans le cadre de sa stratégie nationale contre les maladies chroniques, le gouvernement suédois autorise désormais les médecins généralistes à prescrire des paniers-repas sains et équilibrés, conçus par des diététiciens et distribués localement. Ces repas, adaptés aux patients souffrant de diabète, obésité, hypertension ou maladies cardiovasculaires, sont entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie suédoise.

Plus qu’une mesure originale, il s’agit d’un tournant majeur dans l’approche de la santé : prévenir plutôt que guérir, soigner autrement qu’avec des molécules, et replacer l’alimentation au cœur du soin.


🔎 Les faits : quand la nutrition devient prescription

Le programme, déployé dans trois grandes régions (Skåne, Stockholm, Västra Götaland), repose sur un trépied :

  • un diagnostic médical et nutritionnel partagé,

  • la livraison hebdomadaire de paniers contenant des produits locaux, sans ultra-transformés,

  • et un suivi régulier du patient, en lien avec son médecin et un éducateur de santé.

L’objectif est double : améliorer la santé des patients, mais aussi réduire les coûts futurs du système en limitant les complications évitables (dialyse, AVC, amputations, traitements lourds…).


🇫🇷 Et en France ? Une urgence sanitaire silencieuse

Quelques chiffres :

  • Plus de 4 millions de personnes sont diagnostiquées diabétiques (source : Santé publique France, 2023), dont plus de 1 million en Outre-mer.

  • On estime à 3 millions le nombre de personnes concernées sans le savoir.

  • 49 000 patients sont actuellement sous dialyse chronique, un traitement lourd, invasif, coûteux, souvent conséquence d’un diabète ou d’une hypertension mal pris en charge.

  • Dans les DOM-TOM, le taux de diabète atteint jusqu’à 17 % de la population adulte (contre 6 % en métropole).


L’alimentation est le premier facteur de risque évitable, devant le tabac ou l’alcool. Pourtant, les politiques publiques restent focalisées sur la correction, rarement sur la prévention active.


🛠️ Une piste concrète pour la France

Et si nous suivions l’exemple suédois ? En intégrant à notre politique de santé :

  • la possibilité pour les médecins de prescrire des paniers-repas thérapeutiques,

  • des partenariats avec les producteurs locaux, les structures d’insertion ou les coopératives bio,

  • une expérimentation dans les territoires prioritaires (Outre-mer, quartiers QPV, zones rurales),

  • et un suivi coordonné entre médecins, diététiciens, structures médico-sociales et hôpitaux.


Non seulement cette approche améliorerait la santé des patients, mais elle renforcerait la résilience alimentaire, soutiendrait les circuits courts, et permettrait une baisse significative des dépenses de santé à long terme.



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Prescrire une bonne alimentation, ce n’est pas revenir au bon sens paysan : c’est simplement faire de la médecine autrement. Une médecine de la durabilité, une médecine des déterminants, une médecine du XXIe siècle.

Ce n’est pas utopique. C’est urgent.

 
 
 

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