Le devoir de vigilance ! C’est quoi ?
- oliviertoma
- 25 juin
- 2 min de lecture

Vive les défis qui nous grandissent.
Alors que l’Europe s’apprête à adopter l’une des législations les plus structurantes de son histoire économique, certains États membres et lobbys industriels tentent de ralentir, d’édulcorer, voire d’enterrer la directive sur le devoir de vigilance. Quelle honte. Ce recul serait une gifle pour les victimes, un renoncement politique et une occasion manquée pour notre économie de se réinventer.
Car cette directive n’est pas une contrainte. C’est une chance. Un double levier d’innovation.
👉 Pour les citoyens, d’abord. Elle garantit que leurs droits fondamentaux, leur santé et leur environnement ne soient plus les variables d’ajustement d’un modèle économique à bout de souffle.
👉 Pour les entreprises, ensuite. Car à quoi sert d’être chef d’entreprise si ce n’est pour relever des défis, transformer les contraintes en opportunités et faire progresser son modèle ? Le devoir de vigilance, c’est justement cela : le passage de la parole aux actes. Le moment où la RSE sort de ses PowerPoint pour s’incarner dans des pratiques, des contrats, des chaînes de valeur.
Il est temps d’en finir avec le greenwashing et les promesses creuses. Grâce à cette directive, les entreprises devront démontrer, preuves à l’appui, que leur chaîne d’approvisionnement respecte les droits humains, les normes environnementales, la santé et la sécurité. Ce n’est plus une option. C’est un engagement.
Et cet engagement, c’est tout sauf abstrait.
Pour en prendre la mesure, il suffit de regarder le documentaire « Sophie Rollet contre Goodyear » diffusé sur ARTE :https://www.arte.tv/fr/videos/108964-000-A/sophie-rollet-contre-goodyear/
On y découvre une lanceuse d’alerte courageuse qui dénonce un scandale sanitaire et industriel : des pneus défectueux vendus à travers le monde, plus d’une centaine de morts, et une bombe à retardement toujours en circulation. Sans obligation de vigilance, combien de drames devront encore survenir dans l’indifférence ?
Autre exemple révélateur : la récente condamnation de La Poste pour manquement à son devoir de vigilance. Même les institutions que l’on croit exemplaires peuvent faillir quand la transparence n’est pas exigée.
Cette directive comble un vide. Elle oblige à embarquer toute la chaîne de valeur — fournisseurs, sous-traitants, partenaires, collaborateurs — dans une dynamique vertueuse, traçable et mesurable.
Car au fond, le devoir de vigilance, c’est le chaînon manquant entre la RSE volontaire et l’action concrète obligatoire. C’est l’outil juridique qui rend crédible l’engagement. C’est ce qui permettra enfin de transformer la communication en transformation.
👉 RSE comme cap stratégique.
👉 Devoir de vigilance comme levier légal.
👉 Mieux-être comme finalité humaine.
Alors oui, cette directive est bien plus qu’un texte de loi. C’est une boussole pour une économie européenne plus éthique, plus responsable, plus compétitive aussi — car demain, la performance se mesurera à l’aune de la confiance qu’on inspire.
📢 Décideurs européens : ne cédez pas aux pressions.
📢 Entreprises engagées : montrez la voie.
📢 Citoyens : faites entendre votre voix.
Parce que le devoir de vigilance n’est pas un fardeau.C’est un commencement. Celui d’un monde plus digne.
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