Les phtalates : un danger invisible dans notre quotidien
- oliviertoma
- 30 avr.
- 2 min de lecture

Une étude récente parue dans The Lancet EBioMedicine (avril 2025) relance un signal d’alerte fort sur la toxicité des phtalates. Ces substances chimiques omniprésentes dans notre quotidien s'avèrent délétères pour la santé humaine, même à très faibles doses. Il est temps d'agir.
C’est quoi les phtalates ?
Ce sont des plastifiants utilisés pour assouplir les plastiques. On les retrouve dans les emballages alimentaires, les jouets, les revêtements de sol, les cosmétiques, les dispositifs médicaux, etc. Leur point commun ? Ils migrent facilement vers notre organisme : par la peau, l’alimentation, l’air ou même le placenta.
Ce que révèle l’étude du Lancet EBioMedicine
L’étude en question, réalisée aux États-Unis sur près de 3000 personnes, a mis en évidence une association claire entre l’exposition aux phtalates et des marqueurs précoces de dérèglements métaboliques (résistance à l’insuline, inflammation, fonction hépatique altérée…). Elle conclut sans détour que les effets délétères peuvent survenir à des niveaux d’exposition inférieurs aux normes actuelles. En clair : il n’y a pas de dose « sans danger » pour certaines catégories de la population, notamment les enfants, les femmes enceintes et les personnes fragiles.
Pourquoi c’est grave ?
Les phtalates sont des perturbateurs endocriniens avérés. Ils sont liés à :
Des troubles de la fertilité
Une puberté précoce
Des anomalies congénitales
Une augmentation des risques de diabète, d’obésité et de cancer
Ils traversent la barrière placentaire et s'accumulent dès la vie fœtale. Ce sont donc des polluants omniprésents et invisibles, dont l'effet cocktail avec d'autres substances toxiques démultiplie l'impact.
Comment s’en préserver ?
Voici quelques gestes simples et efficaces :
Éviter les aliments réchauffés ou stockés dans du plastique (privilégier le verre)
Lire les étiquettes des cosmétiques (éviter les mentions « parfum », « phtalates», « DEHP »,...
Aérer les pièces et éviter les parfums d’intérieur
Choisir des produits certifiés sans phtalates (notamment pour les enfants)
Supprimer tous les contenants à usage unique en plastique, surtout lorsque ils contiennent des plastifiants, suspectés de toxicité
Vérifier la composition des poches de receuil de produits sanguins ...
🧭 Et maintenant ?
On ne peut plus attendre. Les données scientifiques sont là. Il est urgent d’encadrer strictement l’usage des phtalates et de les interdire partout où des alternatives existent. C’est une mesure de santé publique élémentaire.
Comme le montre cette étude, les générations futures sont déjà concernées. Les politiques de santé doivent désormais intégrer la prévention des expositions environnementales dès la conception, dans les crèches, les écoles, les hôpitaux et nos foyers.
Le plastique et ses additifs ne sont pas anodins. Ce n’est pas une opinion. C’est un fait.
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