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🌍 Tour du monde de la RSE en santé : et si la rentrée 2025 était régénératrice ?

  • oliviertoma
  • 8 août
  • 3 min de lecture
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C’est l’été. Le temps ralentit, les réunions se figent, les esprits prennent le large. Et pourtant, pendant que certains ferment temporairement les portes de leurs services, d’autres, partout sur la planète, en ouvrent de nouvelles. Des portes qui mènent à des hôpitaux plus durables, des soins plus sobres, des innovations au service du vivant. Ce que l’on appelle RSE en santé – parfois de manière abstraite – prend, ailleurs, des formes concrètes, puissantes, inspirantes.


Prenons d’abord le large vers le Royaume-Uni. Le NHS, ce système de santé qui fut jadis pionnier du soin pour tous, vise désormais un autre objectif révolutionnaire : devenir le premier service de santé au monde à atteindre la neutralité carbone. Oui, un système hospitalier “net zéro”. Derrière cette ambition, des actes. Le programme Greener NHStransforme les achats, les prescriptions, l’alimentation, les transports, les équipements. Il touche aussi bien le bloc opératoire que la cuisine, les médecins que les patients. Et il inspire : à l’international, cette audace devient un étendard.


Plus au sud, en Égypte, un hôpital situé dans une zone à faibles ressources a réussi à mettre en œuvre presque tous les objectifs du Global Green and Healthy Hospitals. Réduction des déchets, circuits courts alimentaires, énergie solaire, traitement des effluents… Ici, la RSE ne rime pas avec moyens, mais avec engagement. Ce n’est pas une affaire de luxe, c’est une question de survie. Et cela fonctionne.


En Inde, un autre mouvement est à l’œuvre. L’IIT Indore, prestigieux institut technologique, a lancé deux formations visionnaires : l’intelligence artificielle appliquée à la santé d’un côté, l’économie environnementale de l’autre. Ce croisement est tout sauf anodin. Il prépare une nouvelle génération de professionnels capables de penser soin, environnement, efficacité et sobriété dans un même geste. Et ce n’est pas de la théorie : l’établissement a ouvert un centre de bio-manufacturing durable, pour produire localement des médicaments à plus faible empreinte.


Outre-Atlantique, les chiffres parlent. Aux États-Unis, le réseau Practice Greenhealth a mesuré les résultats concrets d’une RSE intégrée dans le soin : plus de 200 millions de dollars économisés, 185 000 tonnes de CO₂ évitées, des milliers de tonnes de déchets détournées, des millions de litres d’eau préservés. Des hôpitaux moins polluants. Des comptes plus sains. Et des patients mieux pris en charge.


Au Royaume-Uni encore, une innovation pourrait bouleverser un pan entier de la médecine respiratoire. L’inhalateur Quattrii, actuellement en phase de test, promet d’être sept fois plus efficace que les dispositifs actuels, tout en supprimant les gaz propulseurs polluants. Une petite révolution discrète, mais potentiellement décisive.


Et puis, il y a l’humain. Le personnel. Les formations. En France, au Danemark, au Royaume-Uni, des modules de formation en santé durable se développent à grande vitesse. Car si la transformation est technologique, elle est avant tout culturelle. C’est dans les gestes du quotidien que se loge la bascule. Une perfusion plus juste, un tri des déchets plus rigoureux, un diagnostic plus pertinent, un transport évité : chaque détail compte.


Ce tour du monde n’est pas une carte postale. C’est une invitation. Une preuve que la transformation est possible, déjà en marche. Et qu’il ne tient qu’à nous de l’accélérer, de la contextualiser, de la rendre désirable ici aussi.

Alors que nos cerveaux se mettent en mode pause, pourquoi ne pas les nourrir de ces récits inspirants ? Pourquoi ne pas envisager une rentrée 2025 non pas comme un retour à la routine, mais comme un élan ? Une rentrée régénératrice, fertile, vivante.


Et si nous choisissions de soigner autrement — les patients, bien sûr, mais aussi nos systèmes, nos ressources, notre avenir commun ?

Bonnes vacances. Et que cette trêve estivale devienne le terreau d’un renouveau.


 
 
 

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