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  • Rappels alimentaires : le signal invisible qui menace nos assiettes

    Chaque jour ou presque, des produits quittent discrètement les rayons de nos supermarchés. Un paquet de biscuits, un lot de jambon, une boîte de lait infantile. Motif : rappel sanitaire. Pourtant, peu de consommateurs en ont réellement conscience. Ces alertes sont diffusées sur des sites spécialisés, comme Doctissimo – rappels produits , mais elles passent souvent inaperçues. Des rappels à répétition Contaminations bactériennes (Listeria, Salmonella, E. coli), résidus chimiques, corps étrangers métalliques ou plastiques : les causes sont multiples, mais le constat est clair. Les produits les plus souvent concernés sont : les protéines animales : viandes, poissons, œufs, laits infantiles ; les produits transformés : plats préparés, biscuits, confiseries, charcuterie ; les produits importés : fruits secs, épices, chocolats. En 2023, le système d’alerte européen RASFF a recensé plus de 4 000 signalements . Un chiffre en hausse constante. Or, 6 rappels sur 10 concernent des produits ultra-transformés, confirmant leur vulnérabilité. Une alimentation sous surveillance Ces rappels ne sont pas anecdotiques. Ils dessinent en creux les failles de notre système alimentaire. Quelques chiffres suffisent à mesurer l’ampleur du problème : La consommation de viande rouge en France représente 1,55 million de tonnes par an , avec un impact colossal : 15 500 litres d’eau et 70,6 millions de tonnes de gaz à effet de serre pour chaque kilo. Le diabète touche désormais 4,5 millions de Français , en grande partie lié à une surconsommation de sucres cachés et de produits transformés. 47 % des fruits et légumes testés en Europe contiennent des résidus de pesticides (EFSA, 2022). Le dioxyde de titane , longtemps utilisé dans des bonbons et des laits infantiles, est toujours suspecté de toxicité La responsabilité de nos choix Face à ce constat, une évidence : notre alimentation doit changer. Réduire la part de protéines animales , pour notre santé mais aussi pour la planète. Privilégier les produits locaux et de saison , moins exposés à des chaînes logistiques complexes et aux rappels de masse. Dire non aux produits ultra-transformés , qui concentrent additifs, résidus et risques de contamination. Manger pour vivre, pas l’inverse Derrière les rappels alimentaires se cache un message bien plus large : ce que nous mettons dans nos assiettes façonne à la fois notre santé et notre avenir collectif. Plus de deux millénaires avant nous, Hippocrate nous avait déjà prévenus : « Que ton alimentation soit ton premier médicament ». Un rappel, cette fois, qu’il est urgent d’entendre.

  • Pourquoi les entreprises doivent mesurer leur empreinte hydrique dès aujourd’hui

    CDP, une référence mondiale CDP (anciennement Carbon Disclosure Project ) est l’organisation internationale qui collecte et publie chaque année des données sur la durabilité des entreprises. Ses questionnaires et rapports sont devenus une référence mondiale pour les investisseurs et les décideurs. En septembre 2025, CDP a publié un rapport alarmant : les entreprises déclarent 339 milliards de dollars US de risques financiers liés à l’eau . Bonne nouvelle cependant : 58,7 milliards suffiraient pour les atténuer — soit un retour sur investissement potentiel de 6:1 . Autrement dit, chaque euro investi dans la gestion de l’eau peut éviter jusqu’à six euros de pertes. Source : https://www.cdp.net/en/press-releases/internal-water-pricing-unlocks-resilience-and-long-term-growth Le prix interne de l’eau : de quoi parle-t-on ? À l’instar du « prix interne du carbone », de plus en plus d’entreprises adoptent un prix interne de l’eau .Concrètement, il s’agit d’assigner une valeur monétaire à l’utilisation de l’eau dans les opérations et les chaînes d’approvisionnement, au-delà du simple coût de la facture d’eau . Ce prix interne intègre par exemple : le risque de raréfaction dans certaines régions, le coût potentiel d’une rupture d’approvisionnement, la perte de réputation auprès des investisseurs ou clients, les dépenses futures de traitement ou de conformité. Résultat : les décisions d’investissement et d’approvisionnement ne se basent plus uniquement sur le prix « visible », mais sur la valeur réelle de l’eau pour l’entreprise . Pourquoi agir maintenant ? Le rapport du CDP souligne que seules 5 % des entreprises déclarantes utilisent aujourd’hui un prix interne de l’eau. Cela signifie que la grande majorité sous-estime fortement son exposition aux risques hydriques. Or, les investisseurs, les régulateurs et les consommateurs exigent de plus en plus de transparence. Intégrer cette dimension dès maintenant permet : de sécuriser la chaîne d’approvisionnement, de réduire des risques financiers majeurs, de capter des opportunités de marché estimées à 1,4 trillion USD . Notre approche concrète Nous proposons aux entreprises des POC (Proof of Concept) rapides de 6 à 8 semaines , qui permettent de : Mesurer votre empreinte hydrique sur vos sites et votre chaîne d’approvisionnement. Définir un prix interne de l’eau adapté à vos activités et à vos risques. Identifier les fournisseurs critiques les plus vulnérables à la raréfaction ou aux conflits d’usage. À l’issue de ce POC, vous disposez d’un modèle clair et chiffré pour piloter vos décisions financières et anticiper les attentes des investisseurs. Conclusion L’eau devient un facteur stratégique pour la compétitivité et la résilience des entreprises. Comme pour le carbone, celles qui sauront quantifier leur empreinte, fixer un prix interne et intégrer ces données dans leur gouvernance seront les mieux armées pour l’avenir. 👉 Et vous, souhaitez-vous tester un POC sur 6 à 8 semaines pour mesurer vos risques hydriques et mettre en place un prix interne de l’eau adapté à votre entreprise ?

  • HAZARD SCORE : quand la prescription médicale rencontre la santé environnementale

    La pollution liée aux médicaments est un angle mort de notre système de santé. Chaque jour, des substances pharmaceutiques se retrouvent dans l’eau, les sols ou les organismes vivants, avec des impacts parfois lourds sur la biodiversité et, in fine, sur notre propre santé. Pourtant, des outils existent pour aider les prescripteurs et les pharmaciens à intégrer cette dimension environnementale dans leurs choix thérapeutiques. Parmi eux, le Hazard Score , développé à partir de données toxicologiques et écotoxicologiques, propose une évaluation claire du potentiel d’impact environnemental d’une molécule. En pratique, il s’agit d’un indicateur agrégé, facilement accessible dans la littérature scientifique, qui attribue un score en fonction de la persistance, de la bioaccumulation et de la toxicité du médicament. L’intérêt est double : Pour les prescripteurs : comparer deux molécules équivalentes en termes d’efficacité clinique, et choisir celle qui aura le moindre impact environnemental. Pour les pharmaciens hospitaliers et d’officine : orienter leurs recommandations, intégrer un critère environnemental aux décisions d’achat, mieux informer les patients. Pour les soignants : comprendre que leurs gestes quotidiens (choix, préparation, élimination des produits) influent sur l’empreinte écologique des soins. Une étude menée par l’équipe du CHU de Strasbourg a montré que cet outil pouvait devenir un support stratégique pour écoconcevoir les prescriptions . D’autres travaux (HAL, 2021) soulignent qu’il constitue un langage commun entre médecins, pharmaciens et chercheurs pour responsabiliser les pratiques sans compromettre la qualité du soin. En clair, l’information est disponible, mais reste encore trop méconnue. Le Hazard Score doit désormais entrer dans le quotidien des professionnels de santé, au même titre que les référentiels thérapeutiques ou économiques. Car prescrire un médicament, c’est aussi prescrire un impact environnemental . À nous de choisir de le réduire.

  • Mode durable : l’affichage environnemental des vêtements entre en scène

    À partir du 1er octobre, les Français découvriront sur leurs vêtements une nouvelle information : le coût environnemental de leur t-shirt, jean ou veste. Derrière ce chiffre, une ambition claire : rendre visible l’impact caché de la mode, secteur parmi les plus polluants au monde. Un score calculé sur tout le cycle de vie Ce nouvel affichage, issu de la loi Climat et Résilience et porté par l’ADEME et le ministère de la Transition écologique, repose sur une analyse du cycle de vie (ACV) . Concrètement, il additionne les impacts environnementaux de chaque étape : culture ou extraction de la matière première, transformation, teinture, confection, transport, usage et fin de vie.Le score prend aussi en compte la durabilité : combien de temps le vêtement est conçu pour être porté, s’il est réparable, et même la pollution liée aux microfibres libérées au lavage. Pour garantir la transparence, toutes les marques devront s’appuyer sur Ecobalyse , un outil open-source piloté par l’État. Fini les méthodologies maison impossibles à comparer. Est-ce fiable ? Oui, mais pas parfait. Les données sont parfois incomplètes, notamment sur l’origine des matières ou les pratiques des fournisseurs. Le calcul du “coefficient de durabilité” reste incertain : qui peut dire avec certitude combien de fois un t-shirt sera porté avant d’être jeté ?Mais la démarche est sérieuse : elle s’appuie sur des années de recherche scientifique, des consultations publiques et des tests menés avec des experts. Pour la première fois, les consommateurs disposent d’une base commune et vérifiée pour comparer les vêtements. Ce que cela change pour chacun de nous Si vous hésitez entre deux produits, ce score devient un critère objectif . Choisir un vêtement au score environnemental deux fois inférieur, c’est réduire de moitié son impact.Pris isolément, le geste peut sembler modeste : quelques kilos de CO₂, quelques dizaines de litres d’eau économisés. Mais à l’échelle collective, le potentiel est immense.Imaginons : 1 000 consommateurs choisissant systématiquement le vêtement le plus sobre évitent chaque année plusieurs tonnes de CO₂ et des milliers de litres d’eau gaspillés. De quoi donner un signal fort à l’industrie. Un levier de transformation Car l’effet de levier est là : si la demande s’oriente vers des vêtements mieux notés, les marques devront repenser leurs chaînes de production, privilégier des matières plus vertueuses, investir dans la durabilité et la réparabilité.L’affichage environnemental ne promet pas de régler tous les problèmes de la mode, mais il installe une nouvelle norme : le prix affiché en euros n’est plus le seul qui compte . Le coût pour la planète entre désormais en ligne de compte. Convaincre de l’utiliser Reste à franchir une étape clé : que les consommateurs se saisissent réellement de cette information. Pour y parvenir, trois arguments simples peuvent être mis en avant : Un achat = un vote : chaque euro dépensé soutient une filière plus ou moins polluante. La transparence : ce score rend enfin visibles des impacts longtemps invisibles. L’effet collectif : si chacun agit, la transformation devient inévitable. Le pouvoir est dans le caddie !! En somme, l’affichage environnemental textile ouvre une ère nouvelle : celle où la mode ne se juge plus seulement à la coupe ou au prix, mais aussi à son empreinte écologique. Une révolution silencieuse, mais déterminante.

  • 🌍 ECHO' RSE – Semaine du 15 septembre 2025

    Agir pour la santé et les générations futures 💧 Pesticides : les rivières françaises sous surveillance Les résultats de l’étude PestiRiv , menés conjointement par Santé publique France et l’ANSES, viennent d’être publiés. Ils dressent un état des lieux préoccupant : les résidus de pesticides sont présents dans la quasi-totalité des cours d’eau français. Si les concentrations varient selon les territoires, des zones dites “hotspots” émergent, soulignant la nécessité d’agir localement.Cette étude apporte une base scientifique solide pour renforcer la réglementation agricole et guider les politiques publiques en matière de santé environnementale. 👉 Lire l’étude complète : https://toute-la.veille-acteurs-sante.fr/236183/presentation-des-resultats-de-letude-pestiriv-en-ligne/ 🌱 Horizon Europe : de nouveaux appels pour innover La Commission européenne ouvre plusieurs appels à projets Horizon Europe sur la thématique climat et biodiversité : HORIZON-CL6-2025-02 pour développer des partenariats Afrique-Europe sur les énergies renouvelables et durables. “Horizon Europe et l’IHI (Innovative Health Initiative) soutiennent des appels à projets autour de la fabrication circulaire de produits de santé , des biomatériaux avancés et de l’écoconception des dispositifs médicaux, y compris des procédures d’évaluation de conformité plus efficaces et des matériaux d’emballage écologiques. Ces initiatives offrent des opportunités de financement pour chercheurs, entreprises et établissements de santé. Research and innovation+2European Commission+2 ” 💶 PME & ETI : un nouvel outil financier pour la transition La Métropole de Lyon met en avant les Obligations Transition , un mécanisme soutenu par l’État permettant aux PME et ETI d’accéder à des financements avantageux pour leurs projets de décarbonation.Économies d’énergie, réduction des émissions, efficacité des procédés… Ces obligations constituent un levier concret pour accélérer l’investissement écologique dans le tissu économique local.👉 Détails : CCI Lyon Métropole – Obligations Transition 📅 Semaine européenne du développement durable 2025 Elle se tiendra du 18 septembre au 8 octobre 2025 . Cette édition mettra l’accent sur l’adaptation au changement climatique , avec des centaines d’événements organisés dans toute l’Europe. Collectivités, entreprises et associations sont invitées à inscrire leurs projets pour valoriser leurs initiatives. 👉 Programme et inscriptions : Ministère de la Transition écologique ✨ Conclusion À travers ces actualités, un fil rouge apparaît : la transition écologique n’est plus une option, mais un impératif qui se décline en actions concrètes — qu’il s’agisse de financer la décarbonation des PME, de renforcer la surveillance de nos ressources en eau, ou de bâtir des ponts entre innovation médicale et durabilité. Le scoring " TENDANCE RSE®" , permet de prioriser ses actions, contactez nous ! « Changer une règle, c’est changer le jeu ; agir localement, c’est déjà transformer le système. »

  • Ultra-transformés : un essai contrôlé montre des effets néfastes indépendants des calories

    Quand l’assiette fabrique la santé (ou la fragilise) Le caddie cliquette, les packs s’empilent, les codes-barres défilent. À 2 000 kilomètres de là, dans un hôpital universitaire de Copenhague, des jeunes hommes passent à la DEXA ( DEXA ou DXA (Dual-Energy X-ray Absorptiometry), qui est une technique d’imagerie médicale permettant de mesurer la densité osseuse et la composition corporelle.) , donnent du sang et un échantillon de sperme. Même âge, même profil, même protocole. Une différence, une seule : pendant trois semaines, leur assiette aura été soit truffée d’ultra-transformés, soit composée d’aliments bruts et peu transformés. Les calories, elles, ont été égalisées au gramme près. L’étude — un essai croisé 2 × 2 sur 43 hommes de 20 à 35 ans — pose une question très simple, presque brutale : le degré de transformation des aliments abîme-t-il la santé, indépendamment des calories ? Les chercheurs ont verrouillé le piège méthodologique : chaque participant a reçu successivement un régime ultra-transformé (≈ 77 % de NOVA 4) puis un régime peu transformé (≈ 66 % NOVA 1) (ou l’inverse), avec apports calibrés “adéquats” ou “en excès”, et une longue période de “wash-out” entre les deux. ( NOVA est une classification des aliments qui divise les aliments en quatre catégories en fonction de leur degré de transformation industrielle) Le verdict tombe vite, en chiffres sobres, sans effets de manche. À calories égales , le régime ultra-transformé fait prendre 1,3 à 1,4 kg en 3 semaines , quasi exclusivement sous forme de masse grasse . Le profil lipidique se dégrade : ↑ cholestérol total et ↑ ratio LDL:HDL (bras calories “adéquates”). La pression artérielle diastolique monte (bras “excès calorique”). Du côté hormonal, la mécanique fine se dérègle : ↓ GDF-15 (une hormone impliquée dans l’équilibre énergétique), ↓ FSH (clé de la spermatogenèse) dans le bras “excès”, testostérone en baisse tendancielle dans le bras “adéquat”. La mobilité totale des spermatozoïdes recule, là encore de manière tendancielle. Trois semaines. Pas trois ans. Ce que cela change si l’on veut vraiment faire de la prévention On pourrait en rester au constat. On peut aussi en tirer des conséquences pratiques, tout de suite, là où les choix alimentaires se forment et s’achètent. 1) Les écoles hôtelières, futurs centres de prévention C’est sur leurs plans de travail que se joue la santé publique de demain. Il faut généraliser des modules certifiants sur : NOVA & Nutri-Score , réduction des UPF ("Ultra-Processed Foods") , exposition aux contaminants (phtalates, PFAS), techniques culinaires protectrices (fibres, qualité des lipides, index glycémique), menu engineering bas-UPF.Faisons-en des laboratoires vivants : cartes “ 0-UPF ”, menus mesurés, suivis à 3–6 semaines de convives volontaires (poids, PA, lipides). En back-office, des achats responsables : cahiers des charges anti-migrants chimiques, traçabilité des matrices. ARS et Assurance Maladie peuvent financer ces stages terrains, notamment en cuisines scolaires, hospitalières, Ehpad. 2) La vraie disruption : la grande distribution prescrit… et incite La pédagogie passive a atteint ses limites. Embauchons des nutritionnistes en magasin : analyse volontaire du caddie (ticket de caisse + appli), “prescription alimentaire” personnalisée (baisser le % d’UPF, relever fibres et oméga-3, améliorer le ratio LDL:HDL).Puis jouons la tarification incitative : réductions progressives conditionnées au respect de la prescription lors des passages suivants. On peut imaginer des parcours “fertilité masculine” (moins d’UPF, plus d’antioxydants, poissons gras, noix, légumineuses) et des parcours cardio-métaboliques (fibres, index glycémique, huiles riches en mono-/poly-insaturés). La Sécu y gagne : en s’appuyant sur les dispositifs d’expérimentation (type Article 51 ), elle cofinance ces remises si et seulement si les indicateurs cliniques s’améliorent (poids, PA, LDL:HDL). On rémunère la preuve , pas l’intention. 3) Rendre le Nutri-Score obligatoire… et afficher NOVA/UPF en face avant L’essai danois rappelle que l’information doit être visible, comparable, opposable . Il faut imposer le Nutri-Score sur tous les produits (y compris MDD ( Marque De Distributeur) et livraison), ajouter un pictogramme UPF/NOVA simple et lisible, et resserrer les normes d’emballage pour les catégories à risque (phtalates, etc.). Tant que l’acheteur ignore le degré de transformation , il achète “à l’aveugle”. 4) Le levier public : achats et restauration collective Les cantines scolaires, universitaires, hospitalières peuvent tirer le marché . Fixons des seuils maximaux d’UPF dans les menus, intégrons la traçabilité NOVA dans les marchés, formons acheteurs et équipes cuisine . Trois semaines suffisent pour voir un effet : une année scolaire, c’est une opportunité de santé massive. 5) Mesurer pour transformer Passons à l’échelle via des essais territoriaux (6–12 mois) associant grandes surfaces + écoles hôtelières + collectivités . Mesurons achats (part d’UPF, panier moyen), biomarqueurs simples (PA, IMC, LDL:HDL), indicateurs de fertilité lorsque c’est pertinent (population 20–40 ans, centres d’andrologie). Ce que l’essai montre en 21 jours, un territoire peut le démontrer en 6 mois — et l’inscrire dans la durée. Ce que raconte, au fond, l’essai danois Il raconte une évidence que l’on n’osait pas objectiver : toutes les calories ne se valent pas quand la matrice change. Il raconte aussi que l’environnement chimique de l’aliment — de sa formulation à son emballage — entre dans notre sang et peut infléchir nos hormones. Il rappelle enfin que des effets rapides sont possibles : trois semaines d’une cuisine simple, travaillée, peu transformée , peuvent améliorer des marqueurs clés. Rien ici n’appelle la culpabilisation. Tout appelle l’organisation : des cuisines qui savent , des rayons qui accompagnent , des prix qui encouragent , des étiquettes qui disent la vérité , des données qui prouvent . Les écoles hôtelières et les grandes surfaces n’ont jamais été pensées comme des acteurs de santé . L’époque exige de les y installer. Référence Effect of ultra-processed food consumption on male reproductive and metabolic health , Cell Metabolism , “In Press, Corrected Proof”, 28 août 2025 (essai randomisé en cross-over, 43 hommes, 3 semaines par régime, calories égalisées). Open access sous licence Creative Commons.

  • Santé et climat : investir dans la résilience rapporte quatre fois plus

    La crise climatique n’est plus une hypothèse : vagues de chaleur, inondations, tempêtes ou incendies mettent déjà nos systèmes de santé à rude épreuve. Hôpitaux saturés, ruptures d’approvisionnement, coupures électriques… Les infrastructures de soin, conçues pour fonctionner en régime stable, se retrouvent souvent démunies. Or, un rapport récent du Forum économique mondial , réalisé en partenariat avec Deloitte , montre qu’investir dans la résilience climatique des soins de santé n’est pas un coût, mais un levier de performance et de durabilité . Le calcul est sans appel : chaque dollar investi génère jusqu’à quatre dollars d’économies , en réduisant les dépenses de santé et les pertes de productivité liées aux crises. https://reports.weforum.org/docs/WEF_Healthcare_in_a_Changing_Climate_2025.pdf Quand la résilience devient rentable Concrètement, les établissements capables de maintenir leurs services lors d’une crise limitent à la fois les coûts directs (hospitalisations d’urgence, transports sanitaires, surconsommation énergétique en cas de coupure) et les coûts indirects (arrêts de travail prolongés, aggravation des pathologies chroniques, perte de revenus pour les familles). La résilience n’est donc pas seulement un enjeu de santé publique : c’est aussi un investissement économique rationnel , qui sécurise les systèmes et préserve la continuité des soins. L’exemple inspirant du Bangladesh Au Bangladesh, un pays particulièrement exposé aux inondations, des cliniques communautaires surélevées ont été construites pour rester accessibles même lorsque les terres sont submergées. Équipées de réfrigération solaire , elles garantissent la conservation des vaccins et médicaments, même en cas de coupure d’électricité prolongée. Résultat : continuité des campagnes de vaccination, accès permanent aux soins essentiels, et confiance renforcée des populations locales dans leur système de santé. Ces projets démontrent qu’ une conception adaptée aux risques climatiques , même dans des contextes de ressources limitées, sauve des vies et réduit considérablement les coûts liés aux interruptions de service. Et en Europe ? Nos établissements hospitaliers ne sont pas à l’abri. Les vagues de chaleur de 2022 ont révélé la fragilité des infrastructures européennes : salles non climatisées, matériels sensibles aux températures extrêmes, dépendance à des réseaux électriques vulnérables. Imaginer des “hôpitaux résilients” , capables de fonctionner même lors de canicules ou de coupures d’énergie, devient une nécessité. Microgrids solaires, bâtiments éco-conçus, approvisionnements sécurisés et circuits courts… autant de leviers déjà à notre portée. L’enjeu pour la France La France doit se saisir de ces enseignements. Au-delà de l’adaptation des infrastructures, c’est toute la gouvernance hospitalière qui doit intégrer la résilience comme priorité stratégique. Les ARS , les collectivités et les ministères ont ici un rôle clé à jouer pour financer, structurer et généraliser ces solutions. Plutôt que de voir la résilience comme un coût supplémentaire, il est temps de la considérer comme un investissement vital et rentable , garantissant la continuité des soins, la confiance des citoyens et la soutenabilité économique du système de santé. Conclusion L’étude du Forum économique mondial le prouve : investir dans la résilience climatique, c’est investir dans l’avenir. Chaque euro placé aujourd’hui permet d’économiser quatre euros demain. « Préparer nos systèmes de santé aux chocs climatiques, c’est protéger à la fois nos vies, nos économies et notre cohésion sociale. »

  • Le backlash : comprendre, constater, dépasser

    Introduction – Poser le sujet Le terme backlash désigne une réaction de rejet, souvent soudaine et intense, face à une évolution perçue comme menaçante. Dans le champ social et politique, il incarne le contre-coup d’un progrès jugé trop rapide ou trop radical par une partie de la société. Les transitions sociales, environnementales et économiques n’y échappent pas : dès que l’élan s’accélère, surgit une force de rappel qui cherche à ralentir, voire à inverser la dynamique. Aujourd’hui, ce phénomène touche de plein fouet la RSE, l’ESG et les politiques environnementales. Aux États-Unis, un mouvement anti-ESG gagne du terrain. En Europe, certaines mesures de sobriété énergétique ou de transformation agricole déclenchent des mobilisations virulentes. Le backlash, loin d’être un accident, est le signe paradoxal que la transition est bien engagée au point de bousculer les habitudes et de réveiller les résistances. Les réglementations qui nourrissent ou déclenchent le backlash Les dernières années ont vu se multiplier des textes et cadres normatifs qui renforcent les obligations sociales, environnementales et de gouvernance des organisations. Ces réglementations constituent un levier puissant pour transformer les modèles économiques, mais elles alimentent aussi le sentiment de contrainte qui nourrit certains backlashs. Parmi les plus marquantes : La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) : entrée en vigueur progressive dès 2024, elle oblige des milliers d’entreprises européennes à publier des rapports détaillés sur leurs impacts sociaux et environnementaux, selon les normes ESRS. Le Green Deal européen et la taxonomie verte : classification des activités économiques durables, conditionnant l’accès aux financements et incitant les entreprises à orienter leurs investissements. Le devoir de vigilance (directive européenne en cours de finalisation) : obligation pour les grandes entreprises de contrôler les impacts de leur chaîne de valeur sur les droits humains et l’environnement. Les SPASER et la commande publique durable en France : obligation pour les collectivités de publier un schéma de promotion des achats responsables, créant une pression vertueuse mais perçue comme contraignante par certains acteurs économiques. Les réglementations climatiques nationales (plan France Nation Verte, Stratégie nationale bas-carbone, ZFE-m dans les grandes villes) : mesures visant à réduire les émissions de GES mais qui peuvent générer des crispations sociales (ex. backlash des transporteurs ou des agriculteurs). Ces obligations s’ajoutent à un contexte déjà complexe (inflation, crise énergétique, tensions sociales), ce qui explique en partie la vigueur des réactions de rejet. Un avenir d’opportunités : transformer le backlash en élan Sur le terrain, la réalité est bien différente du discours de découragement. Dans les établissements de santé que nous accompagnons depuis vingt ans, nous voyons émerger une conviction claire : il faut agir, et vite . Ce n’est pas la volonté qui manque, mais les compétences. Le déficit principal reste celui de la formation initiale et continue : médecins, soignants, ingénieurs biomédicaux, acheteurs, directeurs… tous expriment aujourd’hui le besoin de monter en compétences pour intégrer la RSE, l’éco-conception et la santé environnementale dans leur pratique. Ces sujets, qui pouvaient paraître « nouveaux » il y a deux décennies, deviennent désormais implicites : ils irriguent les décisions, les projets, la gouvernance. Et loin de reculer, la France est pionnière mondiale sur ces enjeux. Nos établissements de santé sont déjà cités en exemple à l’international, preuve que les efforts accomplis portent leurs fruits. Dire que « tout recule » est non seulement inexact, mais surtout dangereux, car cela alimente un sentiment d’impuissance. Or nous observons l’inverse sur le terrain : si certains pensent que « cela ne va pas assez vite », c’est justement le signe d’une exigence collective croissante . Derrière l’impatience, il y a une formidable énergie : celle d’un pays qui veut avancer plus fort et plus vite. C’est pourquoi nous croyons que le véritable moteur de cette transition réside dans un changement de récit : remplaçons le « À quoi bon ? » par le « Et pourquoi pas ? » . Plus nous mettrons en lumière les expériences réussies, plus nous ferons naître l’envie d’agir. C’est tout le sens de la veille ECHOrse® que nous avons lancée ce mois-ci : montrer la richesse des initiatives concrètes, et faire résonner l’intelligence collective du terrain. La meilleure réponse au backlash n’est pas la polémique, mais la communication positive et la démonstration par l’exemple . C’est par ce récit partagé que nous transformerons le doute en énergie, et la résistance en mouvement. #Rentree2025

  • Soignants de demain : pourquoi les “green skills” deviennent indispensables

    La transition écologique ne concerne pas que l’industrie, l’énergie ou l’agriculture. Elle s’invite désormais au cœur même des hôpitaux, cliniques et cabinets médicaux. Un rapport récent de l’ European Observatory on Health Systems & Policies tire la sonnette d’alarme : pour être résilients face au changement climatique et durables dans leurs pratiques, les systèmes de santé européens doivent intégrer des compétences vertes — ou green skills — dans la formation de leurs professionnels. Quand le climat bouscule la santé Canicules, vagues de pollution, inondations, nouvelles pathologies infectieuses… Le climat met les systèmes de soins sous tension. Les soignants se retrouvent en première ligne, non seulement pour soigner les conséquences médicales, mais aussi pour adapter les pratiques elles-mêmes. Un bloc opératoire surconsommateur d’énergie, des dispositifs médicaux à usage unique qui saturent les filières déchets, une climatisation mal dimensionnée qui alourdit la facture carbone et financière : chaque détail compte. Les green skills , de quoi parle-t-on ? Le rapport met en avant plusieurs champs de compétences essentiels : Consommation responsable : savoir évaluer l’impact environnemental d’un soin, privilégier les dispositifs réutilisables, réduire les gaspillages. Communication et pédagogie : être capable de sensibiliser patients, collègues et partenaires aux enjeux écologiques liés aux soins. Adaptation face au climat : comprendre les risques sanitaires liés au réchauffement, anticiper les besoins (hydratation, ventilation, stocks de médicaments sensibles à la chaleur). Innovation organisationnelle : intégrer l’éco-conception des parcours de soins, du tri des déchets hospitaliers à la mobilité durable des équipes. Des exemples qui montrent la voie En Espagne , certains services d’urgence forment déjà leurs équipes à la gestion des vagues de chaleur, incluant des protocoles cliniques et des stratégies de communication ciblées pour les patients vulnérables. En Royaume-Uni , le NHS développe des modules en ligne sur les soins bas carbone et encourage les green champions dans chaque hôpital. En France , les diplômes universitaires émergent : management du développement durable en santé, achats responsables, santé environnementale… mais l’intégration reste encore trop marginale. Une opportunité pour renforcer la résilience Former les soignants aux green skills , c’est leur donner des outils supplémentaires pour affronter les crises sanitaires et climatiques à venir. Mais c’est aussi une manière de redonner du sens : participer à la transition écologique devient une source de fierté et d’engagement pour des professionnels souvent en quête de reconnaissance. Et maintenant ? L’Europe avance, mais le défi est immense. Il ne s’agit pas seulement d’ajouter un module optionnel dans un cursus : c’est toute la culture de la formation médicale et paramédicale qui doit évoluer . Les futurs médecins, infirmiers, pharmaciens, ingénieurs biomédicaux devront apprendre à soigner… tout en réduisant l’empreinte de leurs soins. “Former aux green skills, ce n’est pas une contrainte : c’est préparer les soignants à soigner durablement les générations futures.”

  • ECHO’RSE- L’actualité du développement durable en santé- Numéro 2- Lundi 25 août 2025.

    Introduction Bienvenue dans ce deuxième numéro d’ ECHO’RSE . Notre mission est simple : montrer que le développement durable en santé n’est pas une utopie , mais une réalité déjà en marche dans le monde entier. Optimiser les dépenses, réduire l’empreinte carbone, améliorer la qualité de vie des soignants et assurer la continuité des soins — voilà l’équation gagnante d’une santé durable. Chaque semaine, nous partageons des initiatives inspirantes pour donner envie d’agir. Parce qu’à l’échelle des hôpitaux, des territoires et des politiques publiques, tout est possible si nous décidons de le faire . À la une cette semaine 1. Hôpitaux US : impact environnemental en baisse, économies en hausse Le rapport 2024 de Practice Greenhealth est sans appel : près de 493 hôpitaux partenaires ont généré 203 millions $ d’économies , économisé l’équivalent de 129 piscines olympiques d’eau , détourné des déchets pesant l’équivalent de 1 416 Boeing 747 , et évité 185 000 tonnes de GES .👉 Preuve que écoconception = efficacité économique et environnementale .🔗 Lire le rapport – Practice Greenhealth 2. Soins durables récompensés en Europe Les European Sustainable Healthcare Awards 2025 ont mis en lumière : Hospital de la Santa Creu i Sant Pau (Espagne) pour son projet GREEN BREATH (qualité de l’air hospitalier). Evelyn Brakema (Pays-Bas) , Championne de l’année, pour avoir mobilisé 10 000 professionnels de santé via 230 Green Teams.👉 L’Europe montre que la durabilité hospitalière est un critère de reconnaissance et d’exemplarité .🔗 https://europe.noharm.org/news/sustainable-changemaker-evelyn-brakema-and-dutch-green-health-alliance 3. Transitions de soin plus vertes grâce à l’innovation Trois exemples concrets de transformation durable : En Espagne, SERGAS déploie des ambulances électriques , réduisant de 80 % les émissions et de 97 % les coûts carburant . En Australie, Barwon Health réduit les tests médicaux inutiles , économisant ressources et CO₂. En Égypte, l’hôpital Al-Ramad baisse sa consommation énergétique de 38 % et supprime les appareils au mercure.👉 Des innovations pragmatiques, duplicables partout.🔗 HealthManagement.org 4. Europe : une stratégie santé-climat jusqu’en 2050 La Commission européenne a publié sa Strategic Research and Innovation Agenda (SRIA) sur le lien santé-climat. Objectifs : Adapter les systèmes de santé aux crises climatiques, Réduire les émissions du secteur, Garantir équité et inclusion.👉 La santé devient un pilier central de la transition climatique européenne .🔗 https://research-and-innovation.ec.europa.eu/news/all-research-and-innovation-news/climate-change-and-public-health-new-roadmap-research-and-innovation-reduce-risks-2025-06-05_en 5. Australie : 5 gestes pour des soins plus durables L’Université de Melbourne propose un plan d’action concret : Privilégier les traitements oraux aux perfusions IV quand c’est possible. Optimiser le renouvellement d’air en salle opératoire. Passer aux blouses réutilisables. Réviser les dates de péremption trop courtes. Fournir aux médecins un kit d’outils RSE .👉 Du bon sens au quotidien qui génère des économies immédiates et réduit l’empreinte écologique.🔗 https://www.westernhealth.org.au/AboutUs/News/Pages/Sustainability-leader-receives-major-research-grant.aspx Regard Art & Santé Parce que l’art soigne aussi… À Neuchâtel (Suisse), les médecins peuvent désormais prescrire des visites de musées gratuites . Plus de 500 ordonnances culturelles ont déjà été émises dans ce projet pilote, inspiré par un rapport de l’OMS. Une initiative simple, accessible et efficace pour réduire l’anxiété et améliorer la santé mentale . 🌱 Conclusion De l’Espagne à l’Égypte, des États-Unis à l’Australie, la santé durable n’est plus une théorie mais une pratique. Chaque semaine, les preuves s’accumulent : agir pour la santé, c’est agir pour la planète . « Prendre soin de la planète, c’est aussi prendre soin de nous. »

  • Quand un hôpital pour enfants devient un modèle de durabilité : l’exemple du CHOC en Californie

    En matière de santé, les hôpitaux sont trop souvent perçus comme des lieux de surconsommation énergétique, de production massive de déchets et d’usage intensif de produits chimiques. Pourtant, certains établissements prouvent que l’on peut concilier qualité des soins et exemplarité environnementale. C’est le cas du Rady Children’s Hospital (CHOC) , basé en Californie, qui vient de recevoir pour la deuxième année consécutive le prestigieux Partner for Change Award décerné par l’organisation Practice Greenhealth. https://choc.org/ Un engagement qui dépasse la simple conformité Le CHOC ne se contente pas d’appliquer quelques “écogestes”. Son approche est globale, intégrée à sa stratégie de soins et de management. L’hôpital a mis en œuvre un programme complet de réduction des déchets : tri poussé, réutilisation de matériels dès que la sécurité le permet, et mise en place d’un système de suivi en temps réel pour identifier les gisements les plus importants. Préserver l’eau dans une région en stress hydrique La Californie connaît depuis plusieurs années une sécheresse récurrente. Le CHOC a pris cette contrainte comme une opportunité d’innovation : réduction des consommations grâce à des systèmes intelligents de gestion des flux, réutilisation des eaux grises pour certains usages techniques, et sensibilisation active des équipes soignantes. Résultat : des économies d’eau significatives, et une meilleure résilience face aux aléas climatiques. Sourcing durable et achats responsables Autre pilier de leur démarche : la politique d’achats responsables. Le CHOC privilégie les fournisseurs capables de démontrer leur engagement environnemental et social. Les menus proposés aux enfants intègrent désormais davantage de produits issus de circuits courts et d’agriculture durable, réduisant à la fois l’empreinte carbone et les risques liés aux pesticides. L’élimination progressive des produits toxiques Dans le cadre de ses efforts pour créer un environnement plus sûr, le CHOC a aussi engagé une politique ambitieuse d’ élimination des substances dangereuses utilisées en entretien ou en soins. Produits désinfectants, solvants, plastiques contenant du PVC ou du DEHP sont progressivement remplacés par des alternatives plus sûres pour les patients, les soignants et l’environnement. Pourquoi cet exemple nous concerne en France À l’image des établissements labellisés THQSE en Europe, le Rady Children’s Hospital montre qu’il est possible d’allier excellence des soins et exemplarité environnementale. Le modèle du CHOC démontre que la durabilité n’est pas un luxe, mais un levier de performance . Moins de déchets signifie aussi moins de coûts. Moins d’eau consommée, c’est moins de factures. Des achats responsables, c’est plus de sécurité pour les patients. En France, alors que nos établissements de santé font face à la crise énergétique, à l’épuisement des soignants et aux tensions budgétaires, l’exemple californien nous rappelle que la transition écologique et sociale est indissociable de la qualité des soins . En conclusion Le Rady Children’s Hospital prouve qu’un établissement de santé peut devenir un véritable acteur de la transition écologique , tout en restant centré sur sa mission première : soigner les enfants. Ce double prix n’est pas seulement une reconnaissance, c’est un signal fort envoyé à l’ensemble du secteur : l’avenir des soins passe aussi par la durabilité .

  • Haïti montre la voie : quand l’énergie solaire sécurise les hôpitaux ruraux

    En Haïti, la fragilité du réseau électrique a longtemps été un obstacle majeur à l’accès aux soins. Les coupures de courant, parfois quotidiennes, rendaient incertain le fonctionnement d’équipements vitaux comme les respirateurs, les incubateurs ou les systèmes de conservation des vaccins. Mais depuis quelques mois, une initiative conjointe des ministères de la Santé et des Travaux publics a changé la donne. https://www.worldbank.org/en/news/feature/2025/05/27/improving-healthcare-access-through-renewable-energy Cinq hôpitaux ruraux stratégiques ont été équipés de systèmes photovoltaïques avec batteries de stockage . Résultat : une énergie 100 % fiable , indépendante des générateurs diesel, dont l’approvisionnement était devenu aléatoire dans un pays marqué par la crise logistique. Les bénéfices sont immédiats : continuité des soins assurée même en cas de coupures massives, réduction de la dépendance au diesel , coûteux et polluant, amélioration des conditions de travail des soignants , moins soumis au stress de l’instabilité électrique, et surtout, confiance retrouvée des patients envers des établissements enfin capables de garantir sécurité et fiabilité. Une leçon pour la France Ce qui se joue aujourd’hui en Haïti devrait résonner fortement en France. Car nos hôpitaux, pourtant situés dans une des premières puissances mondiales, ne sont pas exempts de vulnérabilités. La crise énergétique de 2022 a rappelé combien notre système hospitalier restait dépendant d’un réseau centralisé et de sources fossiles. Demain, face au changement climatique , aux canicules et aux tensions sur l’énergie, garantir la résilience des établissements de santé ne sera plus une option, mais une condition de survie. La France dispose d’atouts considérables : géothermie dans de nombreuses régions, solaire abondant sur l’ensemble du territoire, biomasse et récupération de chaleur fatale dans les zones industrielles et urbaines, éolien terrestre et offshore en expansion. Investir massivement dans l’autonomie énergétique des hôpitaux L’exemple haïtien démontre qu’avec une volonté politique claire, l’autonomie énergétique des hôpitaux est possible — et qu’elle sauve des vies. La France devrait saisir cette opportunité pour lancer un plan national d’indépendance énergétique hospitalière , en combinant solaire, géothermie et stockage intelligent. L’enjeu n’est pas seulement environnemental : c’est un enjeu sanitaire et stratégique .Un hôpital qui perd son accès à l’électricité ne peut plus assurer la continuité des soins. Un hôpital autonome en énergie, au contraire, devient un pôle de résilience pour tout un territoire . En résumé Haïti, dans l’adversité, a pris de l’avance. La France, riche de ressources et de technologies, n’a aucune excuse pour ne pas s’engager massivement sur cette voie. Assurer la continuité des soins, c’est aussi investir dans l’énergie du futur.

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