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- Les phtalates : un danger invisible dans notre quotidien
Une étude récente parue dans The Lancet EBioMedicine (avril 2025) relance un signal d’alerte fort sur la toxicité des phtalates. Ces substances chimiques omniprésentes dans notre quotidien s'avèrent délétères pour la santé humaine, même à très faibles doses. Il est temps d'agir. https://www.thelancet.com/journals/ebiom/article/PIIS2352-3964(25)00174-4/fulltext C’est quoi les phtalates ? Ce sont des plastifiants utilisés pour assouplir les plastiques. On les retrouve dans les emballages alimentaires, les jouets, les revêtements de sol, les cosmétiques, les dispositifs médicaux, etc. Leur point commun ? Ils migrent facilement vers notre organisme : par la peau, l’alimentation, l’air ou même le placenta. Ce que révèle l’étude du Lancet EBioMedicine L’étude en question, réalisée aux États-Unis sur près de 3000 personnes, a mis en évidence une association claire entre l’exposition aux phtalates et des marqueurs précoces de dérèglements métaboliques (résistance à l’insuline, inflammation, fonction hépatique altérée…). Elle conclut sans détour que les effets délétères peuvent survenir à des niveaux d’exposition inférieurs aux normes actuelles . En clair : il n’y a pas de dose « sans danger » pour certaines catégories de la population, notamment les enfants, les femmes enceintes et les personnes fragiles. Pourquoi c’est grave ? Les phtalates sont des perturbateurs endocriniens avérés. Ils sont liés à : Des troubles de la fertilité Une puberté précoce Des anomalies congénitales Une augmentation des risques de diabète, d’obésité et de cancer Ils traversent la barrière placentaire et s'accumulent dès la vie fœtale. Ce sont donc des polluants omniprésents et invisibles , dont l'effet cocktail avec d'autres substances toxiques démultiplie l'impact. Comment s’en préserver ? Voici quelques gestes simples et efficaces : Éviter les aliments réchauffés ou stockés dans du plastique (privilégier le verre) Lire les étiquettes des cosmétiques (éviter les mentions « parfum », « phtalates», « DEHP »,... Aérer les pièces et éviter les parfums d’intérieur Choisir des produits certifiés sans phtalates (notamment pour les enfants) Supprimer tous les contenants à usage unique en plastique, surtout lorsque ils contiennent des plastifiants, suspectés de toxicité Vérifier la composition des poches de receuil de produits sanguins ... 🧭 Et maintenant ? On ne peut plus attendre. Les données scientifiques sont là. Il est urgent d’encadrer strictement l’usage des phtalates et de les interdire partout où des alternatives existent . C’est une mesure de santé publique élémentaire. Comme le montre cette étude, les générations futures sont déjà concernées . Les politiques de santé doivent désormais intégrer la prévention des expositions environnementales dès la conception, dans les crèches, les écoles, les hôpitaux et nos foyers. Le plastique et ses additifs ne sont pas anodins. Ce n’est pas une opinion. C’est un fait.
- Les soins à domicile : une révolution en marche pour une prise en charge globale et responsable
La prise en charge à domicile s’impose de plus en plus comme une alternative viable et économique aux hospitalisations prolongées. Elle concerne une diversité croissante d’acteurs, allant de l’Hospitalisation à Domicile (HAD), aux infirmiers et infirmières libéraux, en passant par les aides-soignants, les kinésithérapeutes, les médecins de ville, les diététiciens, les gestionnaires de repas, les entreprises de location de matériel médical, les pharmaciens, les ergothérapeutes, et les professionnels des soins palliatifs. Ce maillage complexe forme un réseau de proximité essentiel pour répondre aux besoins des patients en quête de soins adaptés, tout en favorisant une transition vers une médecine plus écoresponsable. Une prise en charge holistique et responsable La pertinence des prescriptions et la réduction du gaspillage médicamenteux La médecine de ville joue un rôle clé dans la gestion des traitements à domicile. L’évaluation rigoureuse des prescriptions permet non seulement d’améliorer la pertinence des soins et des parcours de santé, mais aussi de limiter le gaspillage médicamenteux. Cela inclut l’usage raisonné des médicaments pour éviter les surconsommations inutiles et les interactions médicamenteuses dangereuses. La prévention des risques chimiques et des perturbateurs endocriniens à domicile La maison, considérée comme un refuge, peut parfois exposer les patients à des substances toxiques présentes dans les produits d’entretien, les emballages alimentaires ou encore certains dispositifs médicaux. La sensibilisation des familles et des aidants sur les choix de produits écoresponsables devient un enjeu majeur, au même titre que l’éducation sur l’impact des perturbateurs endocriniens sur la santé. Une alimentation saine et adaptée Un accompagnement diététique personnalisé est indispensable pour garantir une alimentation équilibrée, renforçant l’immunité et soutenant les traitements en cours. Les interactions entre médicaments et aliments, souvent négligées, doivent être prises en compte pour éviter tout effet indésirable. Par ailleurs, l’accès à des repas portés à domicile, respectant les besoins spécifiques des patients, est une composante essentielle de cette prise en charge. La gestion des déchets de soins à domicile Les déchets de soins, tels que les seringues, pansements, ou flacons, représentent un risque sanitaire et environnemental. Leur collecte et leur traitement doivent être encadrés de manière stricte pour protéger les familles et réduire l’impact environnemental des soins à domicile. La protection des aidants et la prévention des risques Les aidants familiaux, souvent en première ligne, doivent bénéficier d’une formation pour prévenir les risques liés aux soins. Qu’il s’agisse des excrétas post-chimiothérapie, des infections, ou des manipulations de matériel médical, leur sécurité et leur santé doivent être une priorité. À l’image des précautions déjà prises en médecine vétérinaire pour limiter les expositions toxiques, des protocoles similaires peuvent être adaptés aux soins humains. La prévention des escarres et des chutes Les patients alités ou en perte d’autonomie sont particulièrement exposés aux escarres et aux chutes. Des solutions innovantes, comme des matelas anti-escarres ou des adaptations ergonomiques du domicile, peuvent réduire ces risques. Ces mesures préventives améliorent la qualité de vie des patients tout en limitant les coûts associés aux complications. Des soins écoresponsables, même à domicile Le développement de pratiques écoresponsables dans les établissements de santé, telles que l’éco-conception des soins, doit désormais trouver un écho à domicile. Cela inclut des initiatives telles que : L’utilisation de dispositifs réutilisables ou à impact environnemental réduit. La mise en place d’une chimiothérapie écoresponsable, limitant les expositions toxiques pour les familles et l’environnement. Le recyclage des métaux précieux et des matériaux issus du matériel médical. Une évolution majeure pour les professionnels du domicile Les soins à domicile, en plus de leur dimension économique, ouvrent la voie à une transformation profonde du rôle des professionnels. Ces derniers pourraient devenir de véritables acteurs promoteurs de santé , accompagnant patients et familles dans une prise en charge globale, à la fois curative et préventive. Cette approche, combinant soins techniques, éducation sanitaire et sensibilisation environnementale, est une réponse aux défis d’aujourd’hui et de demain. Elle place le domicile au cœur d’un système de santé durable, axé sur le bien-être des individus et la préservation de la planète. Le domicile, un levier pour une santé durable Les soins à domicile ne sont pas une simple alternative à l’hôpital : ils représentent une évolution incontournable du système de santé. En intégrant les principes de la RSE et de l’éco-conception, ils permettent non seulement de réduire les coûts et les impacts environnementaux, mais aussi d’améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches. La déclinaison sectorielle de la démarche THQSE est maintenant adaptée au domicile, c’est le moment de participer à changer le monde de la santé …
- Impact des pesticides sur notre santé et notre environnement : l'alerte de l’ANSES
L'ANSES a publié en avril 2025 son rapport d'analyse basé sur l'expertise collective de l'Inserm concernant les pesticides et leurs effets sur la santé humaine. Ce document confirme une réalité préoccupante : certaines substances chimiques, largement présentes dans notre environnement quotidien, sont associées à des pathologies graves. Les molécules mises en cause D'après l'ANSES, plusieurs familles de pesticides sont directement impliquées : Organophosphorés (exemples : chlorpyrifos, malathion) Pyréthrinoïdes (exemple : deltaméthrine) Glyphosate (herbicide massivement utilisé) Fongicides SDHi (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase) Chlordécone (utilisé aux Antilles jusque dans les années 90) Ces substances sont associées à de forts niveaux de présomption concernant : Cancers (prostate, lymphomes non hodgkiniens) Maladies neurologiques (Parkinson, troubles du comportement chez l'enfant) Perturbations endocriniennes Où les retrouve-t-on aujourd'hui ? Même si certaines molécules comme le chlordécone sont interdites, d'autres sont encore présentes dans de nombreux produits vendus en supermarché : Fruits et légumes traités avec du glyphosate ou des pyréthrinoïdes : pommes, raisins, fraises, salades, tomates, melons. Céréales (blé, maïs) contaminées par glyphosate ou SDHi. Vins et bières , issus de raisins ou céréales fortement traités. Produits de jardinage (antimoustiques, insecticides domestiques). Produits ménagers (insecticides d’intérieur, sprays anti-moustiques). Marques concernées ? Les produits non certifiés Agriculture Biologique peuvent contenir des résidus de ces pesticides.Selon des tests de Générations Futures et de Que Choisir : Pommes Pink Lady , certaines marques de raisins et salades vendus sous marques distributeurs présentaient des traces de glyphosate ou de SDHi. Bières industrielles classiques peuvent contenir des traces de glyphosate selon certaines analyses. Certains anti-moustiques en spray ou diffuseurs contiennent encore de la deltaméthrine ou des dérivés. Quels risques concrets pour la santé et l’environnement ? Santé humaine : Augmentation du risque de cancers (prostate, lymphomes) anses.fr . Troubles du développement neurocognitif chez les enfants (dû aux organophosphorés et pyréthrinoïdes) anses.fr . Perturbation hormonale , impactant la fertilité, la croissance et le métabolisme. Santé des écosystèmes : Effondrement des colonies d’abeilles . Pollution durable des sols et des nappes phréatiques (chlordécone, glyphosate). Disparition progressive des insectes pollinisateurs anses.fr . Comment limiter notre exposition ? Voici des gestes simples, concrets et efficaces : 🌱 Choisir systématiquement le label AGRICULTURE BIOLOGIQUE ( AB) pour les aliments à risque (fruits rouges, pommes, raisins, épinards...). 🌱 Privilégier les produits locaux et de saison pour minimiser l’usage de traitements chimiques intensifs. 🌱 Nettoyer soigneusement fruits et légumes avec une eau vinaigrée ou du bicarbonate alimentaire (sans être infaillible, cela réduit partiellement les résidus). 🌱 Éviter les produits d’entretien et les sprays insecticides non écocertifiés : préférer des solutions naturelles (huiles essentielles, moustiquaires physiques). 🌱 Se mobiliser : soutenir les initiatives de transparence alimentaire et l'interdiction progressive des molécules dangereuses. 👉 A lire en détail : https://anses.fr/sites/default/files/AP-2021-VIG-0236-RA.pdf
- Colorants alimentaires : un poison inutile qui coûte cher à la santé publique
( et que les acheteurs peuvent éliminer dès maintenant) D’ici fin 2026, les États-Unis interdiront tous les colorants alimentaires artificiels* . L'annonce, relayée récemment par Le Monde et Pourquoi Docteur , marque un tournant décisif dans la protection de la santé publique. Ces colorants — du rouge allura (E129) au jaune orangé (E110) — ne sont pas anodins : ils sont liés à des troubles du comportement, des allergies, et des effets toxiques sur le foie ou les cellules. En Europe, certains sont encore autorisés malgré les alertes scientifiques. Pourtant, les études s’accumulent : troubles de l’attention chez l’enfant, effets génotoxiques, potentiels cancérigènes, mal-être chronique… Et ces effets ont un coût. Un coût humain, mais aussi un coût pour notre système de santé. L’exposition à certaines substances chimiques suspectées de perturber le système endocrinien coûte chaque année 157 milliards d’euros à l’Europe . 👉 Et si nous n’attendions pas les réglementations pour agir ? Dans les hôpitaux, les cliniques, les EHPAD, les repas servis font partie intégrante du soin. C’est pourquoi les acheteurs hospitaliers ont un rôle clé à jouer . Il est temps d’intégrer dès aujourd’hui, dans les appels d’offres et les référencements, un critère simple : zéro colorant artificiel . ✅ Préférer des aliments sans colorants douteux, ✅ Référencer des produits plus simples, plus sains, plus transparents, ✅ Exiger des fournisseurs des engagements clairs. Cela ne relève pas de l’utopie, mais du bon sens économique et sanitaire . La France a déjà interdit le dioxyde de titane (E171) dans l’alimentation. Mais il est encore présent dans des médicaments et des cosmétiques. C’est un non-sens sanitaire. La cohérence exige que l’on aille plus loin. Les produits mis à disposition des patients ne doivent contenir aucune substance suspectée de nuire à leur santé. 🎯 L’Union européenne doit suivre (et dépasser) l’exemple américain. Et les établissements de santé peuvent s’y préparer dès maintenant. *Colorants artificiels bientôt interdits aux États-Unis (fin 2026) : E127 – Érythrosine (Red n°3) E129 – Rouge Allura AC (Red n°40) E102 – Tartrazine (Yellow n°5) E110 – Jaune orangé S (Yellow n°6) E133 – Bleu brillant FCF (Blue n°1) E132 – Indigotine (Blue n°2) E143 – Vert solide FCF (Green n°3) E107 – Jaune 2G (Orange B) E121 – Rouge Citrus n°2 Ces colorants sont d’origine pétrochimique et associés à divers effets délétères sur la santé : hyperactivité, allergies, troubles métaboliques, génotoxicité…
- Professionnels de santé : et si on prenait enfin soin d’eux pour mieux soigner les autres ?
Peut-on améliorer durablement la santé des Français, et préparer celle des générations futures, si nous ne prenons pas soin de celles et ceux qui nous soignent ? Poser cette question, c’est pointer une faille systémique, et proposer une nouvelle boussole. Changer de paradigme : ne plus ignorer la santé des soignants Chaque jour, plus de 100 000 professionnels de santé sont en arrêt de travail. Ce chiffre vertigineux révèle une réalité : notre système est devenu incapable de protéger ses piliers humains. Stress, burn-out, agressions, sentiment d’isolement… les maux s’accumulent. Et pourtant, nous attendons d’eux de la résilience et de l’engagement. Une condition essentielle : mesurer pour agir Il est impossible de piloter ce que l’on ne mesure pas. C’est pourquoi, avec notre équipe, nous avons conçu B2ST – Bien-Être, Santé, Satisfaction au Travail , un outil simple et puissant qui permet de mesurer chaque année le niveau de santé et de bien-être dans les établissements, service par service, et surtout d’accompagner cette mesure d’un plan d’action concret . Un baromètre, oui. Mais surtout un levier d’action collective. Mieux former, mieux gouverner, mieux protéger La transformation du système de santé passe aussi par une modernisation de la formation (notamment à la santé environnementale), une gouvernance inspirée du Kyosei (vivre et agir ensemble pour le bien commun), et une vraie reconnaissance du rôle des professionnels dans les décisions. Des modèles inspirants existent déjà : Buurtzorg, Teal Clinics, Virta Health… S’engager pour la santé des professionnels de santé, ce n’est pas un luxe. C’est la condition de survie d’un système à bout de souffle. Faisons de leur bien-être une priorité politique, managériale et humaine. Car sans soignants en bonne santé, il n’y a pas de santé pour tous. 📊 Quelques chiffres clés pour ...nous inciter à agir ! 65 % des jeunes ne postuleront pas dans une entreprise qui ne respecte pas l’environnement. Source : Deloitte Global Millennial and Gen Z Survey 2023 4,1 années : durée moyenne d’exercice des infirmiers en tant qu’infirmiers après leur formation. Source : Conseil International des Infirmières, données France, 2023 108 milliards d’euros par an : coût de l’absentéisme au travail en France, représentant 4,7 % du PIB. Source : Institut Sapiens – 2018 13 250 € par an et par salarié : coût moyen du désengagement en France. Source : IBET 2023 – Mozart Consulting 44 % des employés sont en détresse psychologique, et le taux de burn-out a doublé depuis 2020. Source : Le Monde – 2024
- DO ART
Et si l’art devenait notre nouvelle hygiène de vie ? Ce 15 avril, c’est la Journée mondiale de l’art . Une célébration universelle… et pourtant si peu relayée. Alors que notre monde bruisse de tensions, de fatigue et de stress accumulés, il est temps de rappeler une évidence : l’art soigne . Pas seulement l’âme. Mais aussi le corps, le cœur, et les liens. L’art, qu’il soit contemplé ou pratiqué , est une source extraordinaire de santé et de bien-être , comme le confirment désormais les plus hautes instances. L’OMS elle-même le dit : l’art guérit Dans un rapport publié fin 2023, l’ Organisation mondiale de la santé (OMS) met en lumière les effets positifs de l’art sur les maladies non transmissibles : réduction de l’anxiété, des troubles du sommeil, amélioration de la qualité de vie, du lien social, et même de marqueurs physiologiques comme le taux de cortisol ou la pression artérielle. L’OMS analyse plus de 900 études dans son rapport fondateur de 2019. Les chiffres sont sans appel : -37 % de symptômes dépressifs chez les patients pratiquant une activité artistique, -25 % de troubles du sommeil avec la musique ou la danse, -20 % de stress et une amélioration cognitive chez les seniors , jusqu’à +40 % de qualité de vie pour les personnes atteintes de maladies chroniques. L’art devient ici un soin à part entière , complémentaire, non invasif, accessible, et surtout profondément humain . Des prescriptions artistiques aux quatre coins du monde Ce n’est plus un rêve lointain. À Montréal, plus de 5000 prescriptions muséales ont déjà été délivrées. À Bruxelles, Lille, Paris, Montpellier… des collaborations entre hôpitaux et institutions culturelles voient le jour. Les résultats ? Meilleur sommeil, moins de douleurs, retour du plaisir et du lien social. Et si cela devenait systématique ? Et si au lieu d’un somnifère, on offrait une visite de musée ? Une inscription à un atelier de peinture ? Un abonnement pour une chorale ? L’art deviendrait alors une forme d’ hygiène de vie , au même titre que le sport, la nutrition ou le sommeil. Un rêve à concrétiser : un protocole de recherche À l’ Atelier des Cinq Sens® , ils ont conçu un lieu vivant, sensoriel, artistique, où les visiteurs ne se contentent pas de regarder les œuvres : ils les traversent, les prolongent, les vivent . Nous souhaitons aujourd’hui aller plus loin. Un rêve ? Lancer un protocole scientifique rigoureux , en partenariat avec des équipes universitaires, pour démontrer, chiffres à l’appui, que les prescriptions artistiques peuvent : réduire le stress mesuré biologiquement, améliorer le sommeil et la mémoire, renforcer la confiance en soi et le lien aux autres, et surtout… faire du bien, simplement . En ce 15 avril : pratiquez, contemplez, respirez En cette Journée mondiale de l’art, je vous invite à une chose simple : DO ART. Laissez-vous toucher par une œuvre. Modelez, peignez, chantez, marchez en forêt, improvisez. Peu importe la forme, pourvu qu’il y ait émotion, attention, expression . Car faire de l’art , c’est aussi se faire du bien .
- Plastique : le poison invisible que nous partageons avec les générations futures
En cette Journée mondiale de la santé , nous devrions célébrer les progrès médicaux, la longévité, les campagnes de prévention. Et pourtant… il est temps d’ouvrir les yeux sur une menace silencieuse, omniprésente, qui progresse à chaque seconde : la pollution plastique . Sur toutes les plages du monde, dans toutes les prairies, dans les forêts, les montagnes, les déserts, jusque dans les plus profonds des océans, des déchets plastiques jonchent le sol .Et pourtant… avez-vous déjà vu quelqu’un jeter une bouteille de soda ou un paquet de chips en pleine nature ?Non. Et pourtant ils sont là. Partout. Le plastique est le seul déchet que nous produisons tous… sans jamais l’assumer. Des chiffres qui font froid dans le dos 10 tonnes de plastique produites chaque seconde dans le monde. 1 tonne termine dans les océans toutes les 2 secondes . Le plastique met des décennies à se dégrader , se fragmente lentement en microbilles. Un poison universel et invisible Ces microbilles s’infiltrent dans tout : Dans l’eau que nous buvons , L’air que nous respirons , Les aliments que nous consommons (miel, poissons, sel...), Et même dans le sang humain … y compris celui du cordon ombilical des nouveau-nés . La plupart de ces plastiques contiennent des produits chimiques issus du pétrole : perturbateurs endocriniens avérés, liés à une explosion de problèmes de fertilité, de malformations, de puberté précoce, de cancers. Et si nous changions de message ? Parler d’environnement ne suffit plus. Il est temps de parler santé. De notre santé. Car jeter du plastique, c’est créer les maladies de demain .C’est nourrir les cellules humaines de substances toxiques, de génération en génération. Des gestes simples… aux effets majeurs Réduire les usages uniques Réemployer les contenants Trier, recycler, revaloriserCes gestes, nous les connaissons. Mais il faut les requalifier : ce ne sont pas que des gestes écolos.👉 Ce sont des gestes de santé publique préventive . Conclusion Le message est simple : Jeter un déchet plastique n’est pas un simple manque de civisme. C’est un acte qui fabrique nos maladies, et celles de nos enfants. Ce 7 avril, Journée mondiale de la santé, diffusons ce message à grande échelle Un simple partage peut faire prendre conscience. Et éveiller, peut-être, le déclic nécessaire . Ensemble, agissons pour la santé des générations futures .
- Vous avez le pouvoir de changer les choses !
Lorsque l’on change de job, que l'on crée une entreprise, qu'on intègre une start-up ou même une administration, un hôpital ou toute autre organisation, on détient un pouvoir incroyable. Ce pouvoir, c’est celui de façonner un monde du travail qui a du sens, qui répond aux enjeux de demain, et qui contribue à bâtir un avenir plus juste et plus durable. Car, dans tous les secteurs professionnels, une réalité est aujourd'hui incontestable : les managers font face à deux défis majeurs : le recrutement de talents et la fidélisation de ces talents. L'attractivité, la clé pour créer des équipes motivées et soudées L'attractivité d'une organisation devient donc primordiale, mais cela ne se résume pas à une rémunération ou à des avantages matériels. Il s’agit avant tout de partager une vision commune, une mission qui transcende les seules attentes financières, un « pourquoi » qui permet à chaque individu de se lever le matin avec l'envie d’agir. En période de recherche de sens, où les attentes des candidats évoluent rapidement, il devient essentiel de choisir des organisations qui sont réellement engagées et qui donnent un sens à leur action. L’enjeu est crucial : vers une non-recrutabilité des organisations non engagées Nous vivons une époque de transformation, où les organisations non engagées risquent de se retrouver dans l’incapacité de recruter d’ici 2030. Celles qui ne respectent pas l'environnement, qui ignorent la responsabilité sociale et environnementale, qui ne prennent pas en compte les attentes profondes de leurs collaborateurs, devront se résoudre à faire face à l’absurdité de leurs modèles obsolètes. L'avenir appartient aux entreprises engagées, qui placent l’humain, l’environnement et la responsabilité au cœur de leurs préoccupations. Ces entreprises sont les seules à pouvoir attirer et garder les talents de demain. Choisir son organisation pour changer le monde Le travail, c'est bien plus que remplir un rôle : il est une source d'émancipation, d’impact et de contribution à un monde meilleur. Changer d'organisation, c'est avant tout un acte militant, un engagement pour faire de chaque projet une chance de construire quelque chose de plus noble. Comme le disait si bien Gandhi : « Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde » . Ce n’est pas un hasard si de plus en plus de personnes choisissent leur job non pas uniquement pour des raisons économiques, mais pour participer à la construction d’un monde plus juste, plus humain et plus durable. Mais comment s’assurer de rejoindre une organisation véritablement engagée ? Voici les 10 règles d’or pour changer le monde en changeant de job : Lisez les rapports RSE, THQSE : Les rapports de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et de gestion des risques THQSE (Trés Haute Qualité Sanitaire Sociale et Environnementale ) sont des indicateurs cruciaux pour comprendre l’engagement réel d’une organisation. Ils témoignent de l’implication de l’entreprise dans ses responsabilités sociales et environnementales. Testez les produits et services : Allez au-delà du discours marketing. Testez les produits et services pour vérifier la cohérence entre les engagements affichés et la réalité de l’offre. Cela peut être une excellente manière de s’assurer que l’entreprise agit en accord avec ses valeurs. Privilégiez les entreprises et organisations à mission : Les entreprises à mission, telles que les entreprises sociales et solidaires ou les entreprises labélisées par un tiers indépendant ( pour éviter les labels purement déclaratifs) , ont une raison d’être qui va au-delà de la simple recherche du profit. Elles s’engagent concrètement pour la société et l’environnement. Lisez le BEGES et le plan de transition énergétique : Le Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre (BEGES) et les plans de transition énergétique sont des documents clés pour évaluer l’engagement d'une organisation en matière de développement durable. Ils révèlent les actions concrètes mises en place pour réduire l'empreinte carbone de l’entreprise. Apportez votre propre contribution personnelle : Lors des entretiens, mettez en avant vos compétences en matière de RSE et de Responsabilité Sociétale Individuelle (RSI). Interrogez votre interlocuteur sur sa volonté d'intégrer une dynamique RSE+RSI et testez sa capacité à répondre à cette double exigence. Cherchez une gouvernance éthique : L’éthique au sein de l’organisation est un pilier fondamental. Une entreprise éthique ne se contente pas de respecter la loi, elle prend des décisions qui vont dans le sens du bien commun. Renseignez-vous sur la gouvernance de l’entreprise, sur ses pratiques de transparence et de responsabilité. Vérifiez l’impact social de l’entreprise : S’engager dans une organisation, c’est aussi contribuer à son impact social. Analysez les actions concrètes menées par l’entreprise pour améliorer les conditions de travail, la diversité et l’inclusion, ou encore les projets à impact local ou global. Optez pour des entreprises qui privilégient le bien-être au travail : Une entreprise réellement engagée met en place des dispositifs pour le bien-être et la santé de ses collaborateurs. Cela peut passer par des horaires flexibles, du télétravail, des formations, une écoute active des besoins des collaborateurs , etc. Soyez acteur du changement : Ne vous contentez pas de suivre, mais soyez celui ou celle qui propose des solutions. Lors des entretiens, montrez votre volonté d’agir concrètement, d’être un moteur de transformation. Adoptez une vision à long terme : L’engagement ne se limite pas à la recherche immédiate d’un poste. Il s’agit d’une démarche à long terme, dans laquelle vous vous investissez pleinement pour faire une différence dans le monde. Ne cherchez pas seulement un job, mais une organisation dans laquelle vous pourrez grandir et contribuer de manière significative à un changement durable. L’ère de l’engagement est déjà là ! Grâce à une telle dynamique, les organisations qui n’ont pas encore compris que l’engagement individuel et collectif est essentiel risquent de se retrouver dans une impasse. D’ici quelques années, celles qui n'auront pas intégré la RSE dans leurs pratiques, que ce soit par conviction ou par contrainte réglementaire, ne seront plus en mesure de recruter les talents de demain. L’avenir appartient aux entreprises et organisations qui se sont résolument engagées dans cette voie, et ce changement de paradigme commence aujourd'hui, avec nous, en choisissant de rejoindre des structures qui portent des valeurs fortes et un impact tangible. "Choisissons de ne pas subir le monde tel qu'il est, mais de faire en sorte qu'il devienne tel que nous rêvons qu'il soit ."
- ESG, sanctions et résilience : ce que nous apprend la réalité
La responsabilité sociétale n’est plus un supplément d’âme. Elle devient un bouclier stratégique dans un monde où les entreprises sont tenues responsables de leurs impacts – environnementaux, sociaux ou encore sanitaires. ⚖️ Des exemples concrets de sanctions ESG Bayer , géant de la pharmacie, a payé très cher le rachat de Monsanto. Le coût n’a pas été seulement financier (63 milliards $), mais aussi réputationnel et juridique, avec des vagues de procès autour du glyphosate qui ont entraîné une chute massive de sa valeur en Bourse. Les fabricants de sols en PVC , en France, ont été condamnés à 302 millions d’euros pour entente illégale. L’entente sur les prix, un vieux réflexe industriel, devient intolérable à l’heure de la transparence. Une banque française a récemment été condamnée pour pratiques commerciales trompeuses , illustrant que la responsabilité ne s’arrête pas à l’environnement mais inclut l’éthique commerciale. Austrian Airlines a écopé d’une condamnation pour greenwashing , pour avoir indûment présenté un vol comme "neutre en carbone". L’État français lui-même a été condamné par le Conseil d’État à 10 millions d’euros d’amende pour non-respect de ses obligations sur la qualité de l’air. Enfin, La Poste a été interpellée sur son devoir de vigilance , une obligation croissante pour toutes les grandes entreprises sur les droits humains et environnementaux. Un enjeu universel Tous les secteurs sont concernés. Il ne s’agit plus uniquement de « faire un geste pour la planète » mais de prévenir des risques majeurs : risques financiers (amendes, pertes de valeur) risques juridiques (plainte, condamnation) risques d’image (perte de confiance) risques humains (santé, conditions de travail) Une démarche volontaire de RSE : la meilleure assurance Anticiper, ce n’est pas céder à une mode. C’est faire preuve de bon sens, de lucidité. La RSE bien conduite permet de : réduire les risques à court, moyen et long terme, créer un climat de confiance avec les parties prenantes, s’inscrire dans une trajectoire durable, éthique et rentable. Une obligation morale et juridique Les articles 1 et 2 de la Charte de l’environnement , intégrée à notre Constitution, rappellent : Art. 1er – Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. Art . 2 – Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement. Nous avons donc des droits… mais aussi des devoirs. Et dans ce cadre, la démarche RSE n’est pas seulement une bonne idée, c’est une exigence éthique . Pour un monde plus sain, plus noble, plus durable Agir en amont, c’est refuser de subir.Anticiper, c’est viser la Très Haute Qualité Sanitaire, Sociale et Environnementale .C’est œuvrer à un monde où l’on agit en conscience , pour soi, pour les autres, pour les générations futures.
- Nutri-Score : Une avancée pour la santé, mais un défi à relever pour la restauration collective
🔎 Un Nutri-Score renforcé pour une meilleure information Après plus d'un an de blocage, l’arrêté validant la révision du Nutri-Score a enfin été signé. Cette mise à jour, qui rend la notation plus stricte pour de nombreux produits (boissons édulcorées, viande rouge, céréales sucrées, yaourts à boire…), vise à aligner l’étiquetage sur les recommandations nutritionnelles les plus récentes. La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a rappelé que cette réforme répond à un enjeu de santé publique impératif , face aux risques liés au surpoids, à l’obésité et aux maladies chroniques (maladies cardiovasculaires, diabète, cancers). Bonne nouvelle ! L’OCDE estime que le Nutri-Score pourrait permettre d’éviter deux millions de cas de maladies chroniques en Europe d’ici à 2050 , tout en améliorant la qualité des produits alimentaires et la transparence pour les consommateurs. ❌ Un oubli de taille : la restauration collective et hors foyer Si le Nutri-Score s’impose progressivement en grande distribution et dans l’agroalimentaire, il ne s’applique toujours pas aux produits destinés à la restauration collective et hors foyer (cantines scolaires, hôpitaux, maisons de retraite, restaurants d’entreprise, restaurants commerciaux, etc.). ➡ Pourtant, ces établissements nourrissent des millions de Français chaque jour. ➡ Ils jouent un rôle clé dans l’éducation alimentaire et la prévention des maladies . ➡ En intégrant le Nutri-Score dans les achats des restaurateurs, on donnerait aux consommateurs un accès équitable à des aliments de meilleure qualité . Aujourd’hui, une entreprise agroalimentaire peut améliorer son Nutri-Score pour séduire les consommateurs en supermarché… mais proposer les mêmes recettes moins équilibrées aux cantines scolaires et aux hôpitaux, sans que cela soit visible ! Une aberration. 📢 Une proposition : Étendre le Nutri-Score à la restauration collective et hors domicile Nous appelons le législateur à imposer l’application du Nutri-Score aux denrées achetées par la restauration collective et commerciale . Cela permettrait : ✅ D’améliorer la qualité nutritionnelle des repas servis hors domicile. ✅ D’inciter les industriels à reformuler leurs produits de façon plus saine pour tous. ✅ D’informer les restaurateurs et consommateurs sur la qualité des produits utilisés. ✅ De garantir une cohérence entre la distribution alimentaire et la restauration. Santé Publique France lancera une campagne de communication en juin 2025 , poutr tout savoir : https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/articles/nutri-score Il est temps d’aller plus loin ! Un Nutri-Score efficace ne doit pas s’arrêter aux rayons des supermarchés, mais s’appliquer à toutes les assiettes. 🍽️
- Fonds Vert 2025 : Une opportunité à saisir pour la transition écologique de nos territoires et la santé des générations futures
Le Fonds Vert 2025, doté d’une enveloppe de 1,15 milliard d’euros, s’impose comme un levier incontournable pour accélérer la transition écologique en France. Depuis son lancement en 2023, il a déjà soutenu 18 000 projets et mobilisé 24 milliards d’euros d’investissements publics et privés. Mais pourquoi ce fonds concerne-t-il les établissements de santé ? Si les hôpitaux, cliniques et EHPAD ne figurent pas directement parmi les bénéficiaires, leurs territoires, eux, peuvent en profiter pleinement. Et c’est là que tout se joue ! Car nous vivons, travaillons et soignons dans ces mêmes territoires. Chaque projet financé par le Fonds Vert impacte notre environnement, notre cadre de vie et donc notre santé. Il est donc essentiel que les acteurs du secteur santé s’impliquent activement dans cette dynamique, en collaborant avec leurs élus locaux pour inscrire leurs propres projets dans cette transformation. Santé & Biodiversité : Une priorité pour l’avenir Les établissements de santé possèdent des milliers d’hectares de foncier : Parcs, forêts, vignes et jardins hospitaliers Terrains en friche Zones périphériques sous-exploitées Ces espaces sont autant d’opportunités pour favoriser la biodiversité locale, améliorer la qualité de l’air, rafraîchir les villes et limiter les îlots de chaleur. Or, l’édition 2025 du Fonds Vert finance justement :- La renaturation des zones urbaines et des cours d’école -Le recyclage des friches pour les transformer en espaces verts ou en logements écoresponsables - L’adaptation au changement climatique avec 260 millions d’euros pour des projets de résilience face aux phénomènes climatiques extrêmes Autrement dit : Les établissements de santé doivent absolument se positionner pour faire partie de ces projets de transformation ! Le Fonds Vert finance aussi l’énergie, les mobilités et les infrastructures locales La transition écologique passe aussi par la rénovation énergétique des bâtiments publics et hospitaliers. En 2030, 40% d’économies d’énergie sont attendues grâce à ces financements. D’autres leviers d’action à envisager :- 50 millions d’euros pour le développement des infrastructures cyclables : Pourquoi ne pas inciter les personnels hospitaliers et visiteurs à privilégier le vélo avec des pistes dédiées ?- 100 millions d’euros pour la construction de logements neufs en zone dense : Un hôpital ou un EHPAD peut se positionner comme acteur du logement écoresponsable en partenariat avec les collectivités.- Des fonds pour la transition écologique maritime : Dans les zones littorales, cela peut concerner les établissements de santé côtiers et leurs interactions avec la pollution marine et la gestion des ressources naturelles. Là encore, les établissements de santé peuvent être force de proposition auprès des collectivités. Un plan d’action en 6 étapes pour structurer votre engagement Pour ne pas rester spectateur, voici une méthode simple en 6 étapes : 1️ Évaluer l’impact des activités de votre établissement sur la biodiversité 2️ Définir une stratégie biodiversité en lien avec la transition écologique du territoire 3️ Mettre en place une gouvernance biodiversité au sein de votre établissement 4️ Intégrer les risques biodiversité à votre stratégie RSE 5️ Articuler cette approche avec la stratégie globale de l’établissement 6️ Communiquer, sensibiliser et mobiliser les parties prenantes Les plateformes comme Aides-Territoires permettent d’identifier les financements adaptés à chaque projet. One Health : Une seule santé, un écosystème global Le Fonds Vert 2025 s’aligne sur une vision One Health : la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale sont interdépendantes. Protéger la biodiversité, c’est améliorer notre bien-être. La Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB), en parallèle du Fonds Vert, engage la France dans plus de 250 actions concrètes. Les hôpitaux et établissements de santé peuvent devenir des acteurs engagés de cette transition, en intégrant la protection de la biodiversité dans leurs politiques et en collaborant avec les collectivités pour des projets concrets. Le moment est venu de prendre part à cette dynamique et de transformer notre environnement de santé en territoire exemplaire !
- L’intelligence augmentée et collective (IAC) : réconcilier l’humain et la machine pour réinventer le futur
L’intelligence artificielle bouleverse notre monde, repoussant chaque jour les limites de l’analyse et de la prédiction. Mais elle reste une intelligence conceptuelle, enfermée dans la logique de la donnée, incapable d’agir, de ressentir ou de s’adapter en dehors des schémas qu’elle connaît. En parallèle, l’intelligence collective, celle qui naît de la collaboration entre les humains, offre une richesse inestimable . Elle est agile, intuitive, ancrée dans la réalité. Pourtant, elle se heurte souvent à ses propres limites : elle peut être lente, brouillonne, tributaire des biais et des émotions. Et si ces deux formes d’intelligence, au lieu de s’opposer, s’unissaient pour créer un modèle inédit ? Une intelligence qui ne serait ni purement artificielle, ni simplement humaine, mais un écosystème où la puissance de calcul de l’IA rencontre la créativité, l’intuition et l’expérience du collectif. Une intelligence augmentée et collective, où la machine et l’homme ne se contenteraient plus de coexister, mais apprendraient à se compléter. Ce n’est pas une utopie. C’est un mouvement en marche, déjà visible dans le domaine de la santé et de la recherche. Des initiatives émergent, des modèles se transforment, des institutions expérimentent cette fusion entre la précision algorithmique et l’intelligence vivante des équipes humaines. Dans le secteur hospitalier, l’intelligence collective se manifeste déjà sous des formes remarquables. Vivalto Santé, premier groupe hospitalier français à adopter le statut d’Entreprise à Mission, a fait le choix d’une gouvernance partagée, impliquant médecins, patients et soignants dans l’élaboration des décisions stratégiques. Loin d’un modèle vertical où les choix sont imposés par le sommet, l’hôpital devient un lieu où chacun contribue, où les savoirs se croisent et s’enrichissent. Au CHU de Toulouse, l’intelligence collective s’exprime à travers l’éco-conception des soins. Face à l’urgence environnementale, les soignants se sont regroupés pour repenser leurs pratiques, abandonnant peu à peu le tout-jetable au profit de solutions plus durables. C’est une démarche pragmatique et collaborative, qui ne repose pas sur un programme imposé d’en haut, mais sur une intelligence du terrain, née de l’expérience et du dialogue. Dans un autre registre, le GHT Atlantique 17 a démontré que la coopération entre les hôpitaux pouvait transformer en profondeur les processus d’achats hospitaliers. Grâce à une mutualisation réfléchie et une collaboration entre services, ils ont réduit leur empreinte carbone tout en optimisant les coûts et la qualité des équipements. Nous-mêmes avons expérimenté la puissance de l’intelligence collective au sein de notre propre équipe. Formés à la gouvernance partagée, nous avons appris à naviguer dans cette dynamique où la prise de décision n’est plus une affaire d’individus, mais un processus fluide et inclusif. Le début fut complexe, car loin d’être intuitif, mais la suite s’est révélée fascinante. C’est ainsi que nous avons expérimenté l’ élection sans candidat pour désigner notre référent RSE, un exercice où la légitimité émerge naturellement du groupe. Grâce à cette approche, nous avons conçu, en seulement deux ans, des outils innovants qui sont aujourd’hui testés dans plusieurs hôpitaux. L’ empreinte hydrique globale , capable d’évaluer la consommation en eau d’un service ou d’un produit. Un diagnostic biodiversité , dont l’importance a été reconnue et soutenue à hauteur de 50 % par la BPI. Un outil de mesure du bien-être et de la santé , le B2ST , déjà utilisé par de nombreuses organisations pour structurer des observatoires et des plans d’action par service. Un DOMI’SCORE® , pensé pour intégrer la santé environnementale au domicile dans le cadre des hospitalisations à domicile. Mais l’expérience ne s’arrête pas là. Un livre est en cours d’écriture , une première du genre. Six mains pour un seul texte, où chaque phrase, chaque idée, est pensée et validée ensemble, dans une harmonie parfaite. Un ouvrage qui verra le jour en décembre 2025 et qui portera sur le principe du KYOSEÏ , cette philosophie japonaise du « vivre et agir ensemble pour le bien commun ». Et ce n’est pas tout. L’intelligence collective nous pousse aujourd’hui à imaginer encore plus loin, avec le développement d’un logiciel d’éco-conception des soins , et un éco-score des médicaments , afin d’évaluer leur impact sur l’environnement et la santé humaine. Tout cela a été rendu possible par une seule chose : la force du collectif. Mais c’est peut-être dans le domaine de la recherche que l’intelligence collective atteint son paroxysme. À l’INSERM, des chercheurs travaillent sur les perturbateurs endocriniens en intégrant les citoyens à leur démarche. Des plateformes collaboratives permettent aux particuliers d’envoyer leurs propres échantillons biologiques, enrichissant ainsi les données scientifiques tout en sensibilisant la population aux enjeux de la toxicologie environnementale. Cette approche brise les frontières entre science et société, offrant un modèle où la recherche n’est plus réservée aux laboratoires, mais devient une aventure collective. En Europe, le projet EXHAUSTION illustre une autre facette de cette intelligence partagée. Des chercheurs issus de dix pays unissent leurs expertises pour comprendre comment la pollution de l’air et le changement climatique affectent la santé cardiorespiratoire. Au-delà des analyses scientifiques, leur mission est aussi d’orienter les politiques publiques, d’accompagner les collectivités dans l’adaptation à ces nouvelles réalités. Au Japon, l’Université de Kyoto explore une autre dimension de cette intelligence hybride en développant des recherches sur la médecine régénérative inspirée de la nature. Les scientifiques s’inspirent des capacités des salamandres et autres espèces capables de régénérer leurs tissus pour imaginer des thérapies révolutionnaires. Ici, la collaboration entre l’IA et l’intelligence collective est essentielle : les algorithmes modélisent des milliers de scénarios biologiques, mais ce sont les chercheurs qui testent, ajustent et explorent des chemins inédits. Ces expériences montrent que la fusion entre l’IA et l’intelligence collective n’est pas une simple idée théorique, mais une dynamique déjà en marche. L’IA seule est un outil puissant, mais froid, sans vision ni conscience. L’intelligence collective est vibrante, inventive, mais parfois désordonnée et limitée par la subjectivité humaine. L’intelligence augmentée et collective réconcilie ces deux mondes. L’IA structure, modélise, identifie des tendances invisibles à l’œil humain. L’intelligence collective, elle, donne du sens, adapte, transforme ces prédictions en actions réelles. Dans la médecine de demain, l’IA pourra prédire un diagnostic en quelques millisecondes, mais c’est un collectif humain qui décidera du protocole à suivre, en fonction des spécificités du patient. Dans la lutte contre le changement climatique, l’IA simulera les effets de différentes politiques, mais ce seront les chercheurs, les citoyens et les décideurs qui construiront les réponses adaptées aux réalités locales. Nous entrons dans une ère où l’intelligence ne sera plus unique, mais multiple. Une intelligence fluide, qui se nourrit des algorithmes sans s’y soumettre, qui mobilise la puissance du calcul sans abandonner l’intuition humaine. Le défi est immense, mais l’opportunité l’est tout autant. Si nous savons organiser cette symbiose, si nous apprenons à marier la force prédictive de l’IA avec l’agilité du collectif humain, alors nous pourrons non seulement résoudre des problèmes complexes, mais surtout, bâtir un monde plus équilibré, plus durable, et profondément humain.











